De nos jours, la société se pense invincible, intouchable, et puissante, notamment grâce aux technologies modernes.
Nous pensions pouvoir nous mesurer à tout, mais nous avions tord et étions aveuglés par notre puissance trompeuse. Nous étions la pl...
- Pfff... Soupirai-je face à cette énième victoire de Dennis.
- Je suis toujours aussi bon ! C'en est presque jouissif de mettre une raclée monumentale à la famille Rogers ! S'exclame-t-il en levant les bras en l'air, montrant ses gros bras musclés avec fierté.
- T'en fais partie de cette famille, je te rappelle. Dis-je sarcastiquement, fatiguée d'avoir perdu les quatre parties de suite."
Pendant que Oncle Dennis jubile sur cette nouvelle victoire, je m'approche de Georges pour voir ce qu'il faisait. Sur une machine d'arcade, il était excessivement concentré, sa main traçant avec précision le parcours de son personnage incarné en pixels par le moyen d'une manette.
"Tu joues à quoi ? Dis-je en observant par dessus son épaule, les mains croisées innocemment dans mon dos.
- À Asteroids. Marmonne-t-il légèrement, maintenant sa concentration. Laisse-moi deviner : Oncle Dennis a encore gagné ? Et tu viens me déranger parce que tu fais ta mauvaise perdante ?
- Oui... Avouais-je avec amertume, une moue de dépit trônant aussitôt mon visage."
Face à son sourire moqueur, je gonflais mes joues d'agacement. Il me fit sursauter lorsqu'il exclama un "BOUM" en riant machiavéliquement, j'imagine qu'il a réussi à passer un niveau difficile. Ou alors, il est simplement un poil trop impliqué dans son jeu, comme d'habitude.
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Dennis nous rejoignit, et proposa d'aller manger au McDonald's du coin. Nous rendons les chaussures du club et récupérons les nôtres, pendant que Dennis paye la note avant de nous retrouver à la voiture.
Et finalement, Dennis a reçu rapidement une réponse de ses amis vis-à-vis de son appréhension. Tout semblait en ordre, pour le moment. Il n'y a aucune raison de douter. Toutefois, j'appellerai mes parents plus tard pour prendre des nouvelles depuis que l'inquiétude que m'a laissé ma dernière conversation avec ma mère.
Le paysage défilait sous mes yeux, et je me rendais compte à quel point Whitehorse était une ville vraiment active. Il y avait des pêcheurs dans le Yukon, des cyclistes visibles entre les troncs des arbres de la forêt voisine, des commerces aux couleurs variées et beaucoup de personnes défilant dans les rues. Cependant, il existe une différence considérable par rapport aux grandes villes : ici les gens sont plutôt souriant et polis. On pourrait croire que c'est un havre de paix que rien ni personne ne pourrait chambouler.
Sauf trois timbrés qui sautillent sur la banquette d'une vieille bagnole orange et imitant des cowboys avec lasso ou pistolet invisibles en beuglant les paroles de "Cotton Eye Joe". Georges se redresse et augmente le volume, et je ne serais pas étonnée que même des taupes sourdes nous entendraient à des kilomètres. Nous rions à plein poumons, les joues en feu et le souffle court à force de bondir sous l'euphorie de la musique.
