Chapitre 6.

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13 Juillet - Whitehorse

Rapidement je me retrouve debout, avertissant les garçons que je devais passer un appel en m'excusant de les dispenser de ma présence. Je compose le numéro de ma mère, et patiente. La sonnerie retentit dans mon oreille, et les secondes me paraissent interminable. Mon pied tape frénétiquement le sol contre mon gré. Je suis sûrement trop nerveuse.

Mais j'ai besoin qu'elle réponde, j'ai besoin de l'entendre pour me rassurer.

Hélas, je tombe sur son répondeur. Je ne laisse pas de message vocal, et raccroche, me posant sur les marches des escaliers en me tenant la tête et en me pinçant la lèvre inférieur. Je retente de la contacter, sans réponse.

Ne panique pas Cassy... Elle a sûrement rangé son téléphone, ou n'a plus de batteries. Elle avait dit qu'elle avait beaucoup de travail, peut-être qu'elle est très occupée en ce moment-même ou qu'elle fait une sieste pour se reposer.

Pourvu que ce ne que soit ça...

Je frotte mon visage, me masse les tempes et réfléchit. Je bouillonne d'anxiété suite à ces nouvelles.

Papa ! Je peux essayer de l'appeler, peut-être qu'ils sont ensemble !

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Papa ! Je peux essayer de l'appeler, peut-être qu'ils sont ensemble !

Je compose aussitôt son numéro et patiente à nouveau, les sourcils froncés avec un air agacé sur le visage. Au bout de cinq sonneries, je perd espoir de recevoir une quelconque nouvelle de mes parents. Quand soudain, j'entendis la voix essoufflée de mon père.

"Cassy ? Tu as essayé de m'appeler ? Dit-il entre deux toux.

- Papa ! Tout va bien ?! M'exclamai-je sous la réponse inespérée de mon père.

- Oh ma chérie, si tu savais à quel point vous nous manquez... Murmure-t-il doucement, de façon presque inaudible pour moi.

- Vous nous manquez aussi... Est-ce que tout va bien pour vous deux ? Maman ne me répond pas et je m'inquiète.

- Tu n'as pas de quoi t'inquiéter mon trésor, on va très bien.

- J'ai vu les informations à la télévision. Et Maman m'a aussi parlé de ce virus hier. Est-ce qu'elle...? Je n'ose pas finir ma phrase, de peur d'imaginer le pire.

- Oh euh... Hésita-t-il quelques secondes.Ta mère... Va bien je crois. Elle est très fatiguée et a un peu de fièvre, mais elle est forte. C'est pas un petit rhume qui va l'empêcher de rester active.

- Mais, Papa, on est en été. Comment peut-on être enrhu-"

Je fus interrompue par une forte voix retentissant de l'autre côté du fil, mais étant indéchiffrable. Je crois reconnaître le son d'un mégaphone et d'une sirène de caserne de pompier.

"Je dois retourner au travail, il y a une urgence. Je te laisse ma puce, prenez soin de vous et faites attention à ne pas trop vous goinfrer de sirop d'érable sans moi. On vous aime fort les enfants.

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