Chapitre 3 : 3 CHOSES À SAVOIR.

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Vendredi 18 décembre

22h49

Le trajet avait sûrement été le moment le plus horrible de toute ma vie. Un calvaire, une horreur, un véritable enfer. Pendant tout le long du voyage, Harry m'avait serrée contre lui comme si nous étions un couple, ce que nous n'étions pas. Il avait eu le culot de m'attacher les mains et les pieds avec une corde vraiment désagréable, j'avais la putain d'impression d'être une victime. Je lui avais bien fait comprendre en l'insultant, le reste du gang et lui, avec tout le vocabulaire d'insultes que je connaissais, mais ils m'avaient magnifiquement ignoré et avaient parlé d'une transaction foireuse de drogue qui devait avoir lieu demain. Répugnant. Et clou du spectacle, je n'avais pas pu retenir le chemin de Londres à ici, un trou paumé dans les sapins où je ne voyais rien à plus de trois mètres, puisqu'il y avait une quantité impressionnante de brouillard. La route avait laissé place à un chemin de terre humide presque comparable à de la boue et je n'imaginais même pas le résultat du sol lorsqu'il pleuvait !

La Range Rover s'arrêta avec un gros coup de frein. Je me demandais où Liam avait appris à conduire, j'avais bien failli vomir plus d'une fois pendant le trajet. J'aurais dû, rien que pour abîmer leur voiture.

Harry se pencha vers mes pieds et détacha les cordes. Des milliers de fourmis me parcoururent. Ces salopards avaient tellement serré le nœud que la circulation du sang ne passait quasiment plus.

"Allez, bébé. On rentre à la maison", dit Harry en sortant de la voiture.

J'aimerais tant lui cracher au visage pour ce qu'il venait de dire. Cette baraque n'était pas ma maison. Je voulais retrouver mon appartement avec Charly, je voulais retourner à Londres, je voulais revoir ma famille et mes amis et, le plus important, je voulais m'éloigner le plus loin possible d'Harry.

Je n'esquissai aucun mouvement pour sortir de la voiture.

Harry me jeta un regard d'avertissement. Il était posté à l'entrée de la portière gauche alors que j'étais du côté droit. Je le regardai aussi méchamment qu'il le faisait à mon égard malgré que la moitié de son visage me soit complétement invisible à cause de la nuit.

"Je te préviens, Ashley. Tu sors ou bien c'est moi qui te traîne jusqu'à la porte." Je lui souris sadiquement et ne bougeai pas. Mon pauvre ami, tu vas en baver avec moi.

"Va te faire, Harry", crachai-je.

Il soupira et introduit son corps massif dans l'habitacle. "Je peux être très gentil, bébé, mais lorsque tu ne m'écoutes pas, je peux être très méchant. Donc, je vais laisser passer ça pour cette fois, mais fais bien attention à ce que tu vas faire la prochaine fois." Il m'attrapa le bras, me tira fermement à la bordure de la voiture puis il me souleva. Je commençai à gigoter, ne comprenant pas ce qu'il comptait faire. "Arrête de bouger, babe. Ça ne sert à rien de lutter, tu ne peux pas t'enfuir", dit-il.

Ma tête se retrouva tout à coup à la hauteur de ses fesses, je voyais tout à l'envers. Merde, ce connard m'avait prise pour un sac à patate ou quoi ?

"Fais-moi descendre tout de suite !" hurlai-je en tapant sur ses fesses et son dos avec mes mains jointes.

Harry ricana et monta des marches en pierre, mais je ne pouvais pas voir à quoi ressemblait la maison de l'extérieure. Je ne voyais que le sol et ses putains de chaussures de la marque « Timberland ».

Je tapai plus fort pour l'inciter à me lâcher.

"Bah alors, mon amour. Mon fessier te fait tant d'effet que ça ?" Je sentis ses boucles me toucher le bas du dos.

Heartless |H.S|Où les histoires vivent. Découvrez maintenant