Dimanche 20 décembre
12h00
Après un bon moment de jeu, Harry et ses hommes finirent par arrêter de jouer. Sans grand étonnement, Harry avait gagné.
Alors qu'ils franchissaient l'allée qui menait à la porte, Liam se retourna et me lança un regard assassin. Je savais qu'il n'avait pas gober mon jeu de séduction avec Harry. En effet, j'avais consacré ma dernière heure à donner des foutus câlins et d'horribles bisous à Harry, à l'enlacer comme un chewing-gum trop collant mais le pire dans tout ça, c'est que Harry n'avait rien vu. Au contraire, il avait réagit à chacune de mes attentions aussi immondes fussent-elles envers un être aussi con que lui. Ses gestes étaient si brutaux pendant la partie que je faillis plusieurs fois m'étouffer dans ses bras sans qu'il le remarque. Je sentais souvent la crosse de son arme près de mon flan et cela réussissait largement à me faire garder les pieds sur terre. Mais pourtant, ma tâche la plus dure a été de supporter toutes les putains de remarques machistes que faisaient les garçons, comprenant Harry lui-même. À chaque seconde, j'avais le droit à toute la palette du verbe "appartenir", ils adoraient, par dessus tout, dire que j'étais piégée ou bien que je resterais jusqu'à ma mort auprès de Harry. J'avais failli vomir tripes et boyaux quand le mot "enfants" passa dans mes oreilles mais malheureusement, ma bouche resta cousue et je ne fis aucune remontrance. Juste pour continuait de me torturer, Harry me chuchota des phrases que je n'aurais jamais voulu entendre. "Regarde comme on bien comme ça." ; "Tu te rappelle comment ce Matthew est mort ? Le sang qui coulait, ses cris de suppliques... L'adrénaline qui irradie ton corps alors que tu appuis sur la gâchette" À ce moment-là, je crois que j'aurais pu l'étriper sans hésitation, s'il ne me caressait pas le dos de la main "Tu me ressemble tellement, babe. Tu es faite pour tuer, toi aussi." Mes poings s'étaient inconsciemment serraient, au point de me faire mal. J'avais sentis le sourire sadique de Harry après la réaction. Il voulait me faire craque, bordel. "Tu m'appartiens, tu appartiens à un meurtrier." Mais, j'avais tenu bon.
Le supplice avait duré une putain d'heure. Une heure à le câliner et attendre toutes ces choses.
Mais alors que je pensais à la façon de survivre à une énième journée enfermée dans cette baraque avec Harry, il m'attrapa brutalement la poignée et me tira vers la porte où nous attendaient ses hommes. Sa main attrapa deux manteaux au passage.
"Qu'est-ce que tu fais ?" demandai-je en me laissant traîner. Ma main me brulait, tellement il la serrait.
"La nouvelle voiture n'arrive que cette après-midi alors on part avec eux, babe. N'oublies pas ce qui t'attends si l'envie de t'enfuir te viens."
Harry prit la tête du groupe en les dépassant d'une enjambée. J'avais du mal à suivre alors qu'il marchait à un rythme rapide vers une Range Rover marron. A l'instar de celle de Harry qui était en noire, elle brillait comme un diamant tant elle était propre, l'intérieur sentait le neuf : une vague odeur de plastique et de cuivre mélangé mais, je jurerais que le plastique ne venait pas de la voiture mais plutôt des armes entassées dans le coffre. Louis était au volant et Niall sur le siège passagé. Par conséquent, je me coltinai, bien évidemment, Harry et Liam. Heureusement, Harry avait choisi la place du milieu, ce qui m'épargna un quelconque contacte avec Payne. Harry m'enserra comme à son habitude la taille aussi fort, si bien que je devais me concentrer pour ne pas oublier de respirer. Quel enfoiré, putain.
Les arbres défilèrent et le même trajet aussi long que j'avais parcouru pour voir la mort de Matthew se déroula comme un ruban sous un ciel gris et dérangeant. L'autoroute aussi grisâtre m'étais indifférente tant j'étais déprimée et le jacassement des hommes ne m'émoustilla pas le moins du monde. Je voulais partir. Je voulais retrouver ma putain de vie.
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Heartless |H.S|
FanficAshley est une jeune londonienne qui a tout pour elle, une meilleure amie qu'elle adore comme colocataire, un job qui l'a toujours fait rêver et un avenir tout tracé et prometteur. Mais pourtant, sous l'image d'une vie idyllique, Londres cache dans...