Stay with me - Tome 2

Chapitre 4

Je suis allongée sur mon lit, la télévision diffusant encore et toujours les mêmes programmes débiles. D'un autre côté, il est quatre heure du matin... Il m'est impossible de trouver le sommeil. En faite, il m'a surtout était impossible de me lever de mon lit pour ne serait-ce que retirer mon trench. Je porte toujours mes talons, ma combinaison, mon maquillage. Je n'aurais jamais cru qu'un simple baiser pouvait me mettre dans cet état. Je culpabilise, je m'en veux, et plus encore, je ne réussis pas à penser à autre chose que James. J'ai tout tenté : verre d'alcool, pleurer sans retenue jusqu'à ne plus en avoir de larme, de la méditation agrémentée de pensées positives, et gifle - la dernière étant peut-être trop extrême, avec du recul. Mon portable dans ma main, je suis tentée plus d'une fois de composer son numéro ou de lui envoyer un message. Envoyer un message serait moins risqué, je ne supporterais pas de me faire rembarrer par son répondeur, quelle qu'en soit l'heure. Néanmoins, entendre sa voix apporterai à mon esprit un apaisement délicat. Le souvenir que j'en ai me pousse à verser une larme, sûrement la dernière disponible pour ce soir. James me manque, et ce sentiment me fait souffrir atrocement. C'est viscéral, je ne pourrais jamais l'oublier...

Finalement, je ne cède pas. Je finis par m'endormir dans une position peu naturelle, mon portable gisant au bout de mes doigts. Le lendemain matin, c'est justement l'objet de mes tourments qui me tire de mon sommeil agité. J'observe l'écran d'un œil mi-clos et je décroche sans vraiment avoir réussit à lire le prénom de mon correspondant.

- Allô ?

- Mademoiselle Moore ?

Une voix masculine plutôt grave me répond et j'éclaircis la mienne avant de me redresser.

- Oui.

- Bonjour Mademoiselle Moore, je me présente, Maître Will, je suis votre avocat concernant l'affaire en cours...

- Oui. Oui bonjour. Excusez-moi... Que puis-je faire pour vous ?

- Nous n'avons malheureusement pas pu nous rencontrer mais j'aurais néanmoins aimer discuter avec vous concernant le procès à venir, avez-vous quelques minutes à m'accorder ?

Je déglutis avant de répondre. Je m'assois un peu plus convenablement et j'inspire profondément.

- Oui, aucun soucis.

- Bien. Donc vous avez porté plainte il y a quelques mois et, même si jusqu'au jugement lors du procès la personne est considérée comme innocente, au vue des preuves, vous savez que la police à garder votre agresseur en cellule.

Comme j'acquiesce à sa question qui n'en n'est pas vraiment une, il poursuit.

- Vous avez décidé d'engager un avocat pour ne pas être considérée comme simple témoin, vous allez donc devoir vous préparer. Je sais que les preuves sont évidentes mais il peut être difficile d'affronter son agresseur et surtout de parler de ce qui vous est arrivé devant tant de personne. Que ce soit des inconnus ou non.

- Je sais , je... Je suis en Italie en ce moment mais...

- Oh pardonnez-moi, je vous réveille peut-être ?

- Non, non aucun soucis, je ne dormais pas, mentis-je.

Lorsqu'il me dit ça, je réalise qu'il fait toujours nuit et je cherche l'heure du regard. Cinq heure du matin. Mes yeux s'arrondissent lorsque je comprend que je n'ai dormi qu'une heure.

- D'accord. Savez-vous pour quand est prévu votre retour ? Je ne veux pas vous mettre la pression mais il est possible que le procès soit avancé et je pense qu'il est vraiment préférable pour vous de discuter avec quelqu'un de ce qu'il s'est passé. J'ai remarqué sur le dossier que vous n'avez pas été suivis... Si je peux me permettre, Mademoiselle, vous devriez essayer de prendre ne serait-ce qu'un rendez-vous pour essayer de mettre tous ça à plat.