Et puis au déjeuné il m'a demandé qu'elles étaient mes peurs. C'est étrange il n'avait pas utilisé le singulier comme s'il se doutait que des craintes j'en avais à vomir. Je lui ai répondu que La peur était l'analyse d'un danger proche. Certains avaient peur du noir, d'autres des araignées. "Mais pas toi." Non mes peurs n'étaient pas réelles, je n'avais pas peur d'objets mais plutôt de faits. Je craignait l'avenir, je redoutais l'amour et j'avais peur de moi. Comme si tous ces éléments étaient un danger, mais le seul danger réel était moi même. L'avenir m'effrayait car je n'y voyais aucune issue. L'amour je l'évitais, les sentiments étant (trop) rarement réciproques et égaux. Mais je me faisais peur, je ne pensais pas à ma propre personne car lorsque j'y songeais mon sourire s'effaçait, mon regard devenait obscur, les cendres de mon cœur s'envolaient. J'étais vide. Ma réelle peur était moi même, telle une catastrophe naturelle j'étais brisée et remplie de désespoir quand je pensais à ce que j'avais été Et ce que j'étais devenue. J'avais peur aussi de m'attacher à lui comme je m'étais attachée au précédent. Il risquait lui aussi de me détruire. C'était le risque que je voulais prendre. "Non, moi, j'ai peur de m'attacher à toi, de souffrir et de me retrouver seule." "Je t'aime" "je crois que moi aussi et c'est bien ça le problème. "