Il était encore tard, c'était encore une énième soirée.
Un peu éméchée, légèrement fatiguée, dansant avec des amis comme si personne ne la regardait, elle riait aux éclats dans ces lumières de nuits, facile à repérer encore un énième arrivait.
L'uniformité des corps augmentait la température, les frottements guidés par la musique faisaient oublier l'énième journée passée.
Et voila qu'il était collé à elle, début Calme, étudiant la possibilité d'assouvir son refoulement de la journée avec une énième adolescente perdue en soirée.
Il se rapprochait, elle s'en fichait, rien à perdre on lui avait déjà tout pris. Le dernier lui avait tout volé, cet énième n'aboutira certainement à rien mais laissons la techno agir sur cette énième conquête nocturne.
Et voilà que ses lèvres lui donnaient l'illusion de guérir toutes ses blessures. Un énième espoir tard le soir. Mais demain sera un énième réveil seule dans les draps, seule dans lit, seule dans sa vie.
Et voila une énième fois qu'elle espérait une main serrant la sienne, des bras soulageant son épuisement, un remède à sa douleur, de la joie dans ses larmes. Voila qu'elle savait encore, pour une énième fois qu'on l'oublierai, qu'elle avait beau marcher on l'arrêterait, que jamais elle ne s'en sortirai. Et qu'une énième fois elle ne serait pas œuvre d'art mais brouillon.