Chapitre 16

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Nous sommes accueillie hostilement. Voilà une semaine est demis que je navigue, les troupes ont déjà surement attaqué les sudistes sur le royaume du nord. Voilà peut-être la raison de l'empathie de la reine.

Je me tiens devant elle, dans un magnifique palais tropical. Elle me toise tandis que son mari noie sa défaite dans de l'alcool. Je laisse un sourire apparaître sur mon visage et répète ma requête calmement;

-Je laisserai la vie sauve à votre fils, si vous laissez mon peuple tranquille et me rendez la couronne.

La nuit dernière, nous nous sommes introduis, à l'aide de mes espions, dans le palais et avons kidnapper Sodiego. En ce moment-même, il se trouve caché dans ma loge privée, étroitement surveillé par des gardes royales.

-Je pourrais vous tuer, siffle la reine.

Elle secoue ses cheveux noirs et grogne.

-Allez-y, la colère de mes royaumes sera telle, que votre peuple se trouvera anéantie. Vous savez dans quelle position se trouve les sudistes restés au royaume du nord, n'est-ce pas?

-Je le sais, en effet.

-Alors qu'est-ce qui vous pousse à refuser?

Elle pousse un soupire vaincue.

-Mon honneur, ma couronne.

Elle se penche et me défie du regard.

-Et j'ai une bonne armée, alors que la votre est misérable.

J'éclate de rire.

-La mienne? Misérable? Demandez-donc à votre conseiller de guerre.

Je lui fait ensuite un sourire espiègle.

La vérité, est que je ne sais pas ce qu'il ce passe sur le terrain. Comment le pourrais-je? Je ne peux même pas communiquer avec Jeredis.

-Ronaldo ! Elle hurle, ce qui fait sursauter le roi, ivre.

Je ricane.

-De plus, votre roi est assis sur son trône, soul. Ne respectez-vous pas les coutumes? Pourquoi cela ne m'étonne pas?

-Assez !

Elle frappe sur l'or.

-Ronaldo, maintenant ! Crie-t-elle encore plus fort.

Un vieil homme, bronzé, froid, s'approche de ses souverains, s'incline.

-Qu'y'a-t-il?

Elle me regarde, puis sourit. Tout se joue sur les paroles que va prononcer cet homme.

-Dis-moi, comment se porte nos nouvelles terres, le royaume du nord?

Le conseiller devient pâle. Il baisse son regard, ce qui alarme la reine.

-Je euh, majesté. Ne me faite pas fouetter, je vous en supplie.

Intriguée, je regarde l'odieuse souveraine.

-Dites-donc.

Il me jette un regard.

-Majesté, les orientaux nous battent à pleine couture.

Mon coeur se gonfle de joie. Un sourire satisfait s'affiche sur mon visage.

-Garde ! Emmenez-le se faire fouetter 5 fois !

-Donner un chatiment à son conseiller de guerre? Vous y pensez sérieusement?

-Vous ne décidez pas à ma place !

-Acceptez et cette guerre trouvera une fin. Refusez et vous perdrez.

Elle serre les dents, plisse ses yeux, se lève et s'approche de moi. Elle jette un coup d'oeil à Ronaldo, et siffle:

-Envoyez une missive afin d'arrêter les combats et demandez au soldat de rentrer chez nous.

Je vois dans ses yeux ce que cela lui coûte. Mais je suis fière de moi. Je sens l'excitation gagner mon coeur, je me sens respirer à nouveau.

Maria me fait une révérence et dans un murmure, ordonne;

-Accompagnez la reine à son bateau.

Je sourie.

-Bonne chance pour la suite, Maria.

Elle ne me répond pas, s'installe sur son siège au côté de son honteux époux. Juste avant de sortir, elle dit;

-Vous êtes une femme digne de votre mère.

Elle sait que rien ne peux me faire plus plaisir.

Sur le bateau du retour, un soir, je m'installe sur le pont, et observe les étoiles.

''Je ne suis pas mère''.

Cette évidence me frappe. Mère était faible, elle a choisit de ne pas se battre, elle a choisit de mourir. J'ai décidé de vivre.

Je caresse tendrement mon ventre.

Nous sommes accueille par des cris de joies, des pleures, des rires. Des feux brûlent, le peuple chante.

Je monte sur un char, salue la foule, tout en me demandant où se trouve mon mari. On ne m'a pas donné de nouvelle de lui. Mon coeur est serrée. Je me réjouis de retrouver ses bras, sa chaleur, son amour.

-Hilda !

Je regarde droit devant moi. Là, devant l'église, se tient Jeredis, mon amour. Alors je ne réfléchis pas, je descend, cour à travers l'allée. Il écarte ses bras, je m'y blottis, serre très fort son torse contre moi. Il me prend le visage et m'embrasse avec fièvre.

Dans sa main, se trouve la couronne de ma mère, marquant le pouvoir.

-Nous avons gagnés! Il s'écrie.

-Je sais mon trésor, je le sais.

Il me serre plus fort contre lui, les cris redoublent. C'est d'ailleurs cela qui me ramène à terre. Je m'éloigne un peu, il entour de son bras ma taille, et caresse mon ventre. Il s'approche de mon oreille et chuchote délicieusement;

-Tu m'as manquée. Je me réjouis de te retrouver entièrement.

Je caresse sa joue.

-Je t'aime tellement.

Il dépose un baiser chaste sur mes lèvres, passe une main sur mes cheveux.

-Moi aussi je t'aime.

Puis il dépose la couronne sur ma tête.

6 mois plus tard

Je regarde ma silhouette dans le miroir. La robe blanche, en laine, que je porte ne cache pas ma grossesse, mais ce n'est pas grave. Mon teint est cireux, mais mes yeux éclatants et sur mes cheveux noués sur la base de la nuque, est posée avec délicatesse ma couronne.

Le retour ici a été spectaculaire, mon peuple ne m'a jamais autant bien accueilli. Ils ont appris à accepter Jeredis.

Je m'en vais dans la salle de trône, observe les portraits des mes parents et caresse mon ventre.

La guerre n'a épargné personne, mais elle nous a rendu fort, m'a donné un époux aimant et un enfant et le courage dont j'avais besoin autant que reine.

Je suis maintenant prête à faire face à mon destin. Ici, au royaume du Nord. 


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C'est la fin de l'histoire ! j'espère qu'elle vous aura plu ! Vous avez été super, je vous remercie bcp ! <3  

Le destin d'une reineOù les histoires vivent. Découvrez maintenant