Point univers : Le Blubacæ

27 3 0
                                    

L'exploration est longue ; la vie est courte.

Ce monde compte tant de singularités qu'il me faudrait plusieurs éternités pour toutes les recenser. Pas un jour ne passe sans une nouvelle découverte : faune et flore non répertoriées, étrangetés physiques, substances chimiques inédites, impossible pour moi d'être exhaustif !

Je profite d'une brève halte pour réaliser mon premier croquis : un blubacæ. Certes, c'est une fleur assez commune dans cette région, mais je n'en avais jamais vu de véritables.

 Certes, c'est une fleur assez commune dans cette région, mais je n'en avais jamais vu de véritables

Oups ! Cette image n'est pas conforme à nos directives de contenu. Afin de continuer la publication, veuillez la retirer ou mettre en ligne une autre image.

Blubacæ, [blybakaɛ] nom masculin (invariable) — Catégorie : botanique

Nom commun : Blubacæ

Classification : Famille des Liliacades Animalis (Classification de Forman IV)

Le blubacæ appartient à la famille des Liliacades Animalis qui sont répertoriés comme des végétaux au comportement animal. Ils possèdent des excroissances palmées attachées au bulbe : les racinageoires. Selon les espèces, celles-ci leur permettent de creuser, migrer, se défendre, dénavlardofier ou même voler.

Le blubacæ est une plante bulbeuse dont la fleur unique présente des reflets zinzolin. Lorsque celle-ci fane et se disperse dans l'air, le bulbe utilise ses racinageoires pour sortir de terre. Il migre ensuite très lentement à la recherche d'un sol riche et humide où il s'enterre pour puiser les nutriments nécessaires à son développement.

Il peut se reproduire lors des périodes migratoires. Pour ce faire, il ouvre son enveloppe externe, puis déverse sa semence sur le sol avant de dépérir. Les microscopiques bulbes ainsi libérés vont s'enfoncer dans la terre en attente de la prochaine floraison.

Lors d'une attaque de prédateurs, le blubacæ agite frénétiquement ses racinageoires pour désorienter son assaillant.

On raconte que Zukinila, reine d'un disque lointain, avait coutume d'organiser la fête annuelle des blubacae. Pour l'occasion, elle en faisait porter un bouquet par ses serviteurs pour parfumer la salle du trône. Le caractère éphémère des fleurs obligeait alors les jardiniers à les enfermer sous une cloche hermétique qu'ils disposaient ensuite au centre de la salle. Lors de la spectaculaire farandole finale, la cloche était soulevée et les fleurs s'évaporaient aussitôt, laissant s'échapper une odeur fugace et délicieuse.

Voyages d'un touristeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant