Corentis

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Entrer dans la ville fut difficile, mais nous y sommes désormais.

Corentis est une ville fastueuse où se mêlent richesse, luxe et abondance. La civilisation semble y avoir évoluée bien plus vite que chez nous. Aux premières lueurs du soir, les rues s'illuminent, et certaines échoppes vous hypnotisent par leurs enseignes chatoyantes. C'est ainsi que nous fîmes halte au bar du « Renardeau bricoleur ».

Mon compagnon de voyage se nomme Adalbert Kovacevic et est originaire du disque 16-2-2. Il voyage depuis quelque temps déjà et a visité de nombreux disques avant d'atterrir sur celui-ci. C'est vraiment un hasard extraordinaire de faire la route ensemble.

J'admire son sens aigu du contact. Remarquable ! Aussitôt arrivé et le voilà déjà qui converse avec les autochtones comme on bavarde avec de vieux amis. Je suis loin de pouvoir en faire autant. Soucieux de percer son secret, je l'observe comme le scientifique étudierait une bête curieuse. Le voici maintenant monté sur une estrade, chantant un air vivace à pleins poumons. Pour tout accompagnement, il y avait un homme (couché) qui jouait d'un instrument que je ne saurais nommer. Autour d'eux, les gens dansent, boivent, rient... et m'abandonnent à ma solitude.

Peu avant notre arrivée à Corentis, nous évoquâmes nos quêtes respectives. J'avais pour ambition la découverte des mondes, et même s'il partageait cet intérêt, lui voyageait avant tout pour s'amuser.

Lors de notre trajet, ce disque nous réserva quelques surprises. Trois d'entres elles furent réellement marquantes. Tout d'abord, nous vîmes cet étrange amas de roches avançant au loin. On pouvait y distinguer quelques plateaux sur lesquels semblaient être posées des maisons. Puis vint le tour d'animaux fantasques s'élevant très haut dans le ciel avant de redescendre à une vitesse inimaginable — et la coloquinte sacrée sait combien mon imagination est débordante ! Enfin, il y eut ces roches qui s'enterraient d'elles-mêmes sur notre passage, ne laissant à la surface que des cicatrices de sable.

Le voyage doit continuer. Adalbert et moi pensons qu'il serait bien de rester ensemble. Lors de nos prochaines haltes, nous pourrions alors chercher une activité pour financer la suite de nos aventures.

Avec ce que m'ont offert la famille et les amis avant mon départ, j'ai de quoi subsister quelque temps, mais je suis resté silencieux à ce sujet. Après tout, ce serait une bonne idée de se mêler aux habitants. Et qui sait, nous leur serons peut-être même utiles !

Voyages d'un touristeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant