chapitre 4 : temps mort

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Le temps passe sans qu'on ne s'en rende compte. De fois nous sommes pris au piège des événements déjà vécu sans apporter une solution au présent. Cette impression de déjà vu peut juste nous rappeler un monde parallèle.

Plus j'avance, plus je vois ma vie qui défile.
Ma mémoire essaye de faire le tri. Mon regarde ne quitte plus le trottoir, je ne peux détourner mes yeux. Pendant une seconde, le temps s'est figé me laissant prisonnière de mes pensées. Je reste immobile. Je me sens comme perdue dans la brume. Le présent m'échappe.

- Helena on va louper le bus. Tu regardes quoi comme ça? Insiste Sandra

- t'entends ce qu'on te dit ou pas? S'écrit- elle

Je me retourne pour regarder Sandra et la seconde d'après, elle a disparu. Cette personne était pourtant devant moi. Je n'ai pas rêvé.
Mes yeux cherchent...

- Désolée, j'ai cru voir quelque chose.

- Ouais c'est ça. Rétorque t-elle

On presse le pas et on réussit de justesse à prendre le bus. Essoufflée, je jette un oeil vers mes amis. Sandra a vraiment envie de me manger, quant aux jumeaux Jordan et jordy, ils sont sur leur téléphone.

Je reflechi sur ma conversation de ce matin et puis ce sentiment de déjà vu m'opresse. Je pense que je délire, je divague peut être.

On entend la voix de la femme programmée ou d'un robot programmé grésillait sur le haut parleur.
Prochaine arrêt rue koplan, veuillez appuyer sur le bouton rouge pour signaler le stop.

Moi et Sandra nous descendons et longeons la rue dans un silence mortuaire.

- À demain. Dit Sandra

- À demain. Je suis désolée pour la course de tout à l'heure.

- Pas grave

- On va toujours au cinéma demain ?

- Normalement. À moins que t'aies changé d'avis.

- Non pas du tout.

- Ça marche.

Je la regarde gravir les escaliers et entrer chez elle.

J'accélère le pas, regardant de temps en temps derrière moi. Le soir, j'évite de mettre mes écouteurs. Souvent dans les séries policières, on kidnappe les personnes comme ça. Elles marchent avec de la musique à fond dans les oreilles et puis une personne sortie de nul part vous tue ou vous kidnappe sans que vous n'ayez rien vu ou rien entendu.
Je suis peut être parano, mais je préfère rester sur mes gardes.

Arrivée devant chez moi, je vérifie que je ne suis pas poursuivie et j'ouvre ma porte.

- Bonsoir tout le monde

- Bonsoir ma petite Astride. Me répond papa. Ça va ?

- Ça va p'pa

- Comment s'est passée ta journée ? demande maman

- Ç'a été

- Quoi de neuf ? Lance jeremi

- Rien de spécial. Tu n'es plus fâché ?

- Parce que j'étais fâché ? répond t-il ironiquement.

- Non non. tu ne peux pas te fâcher contre moi sinon ta vie n'aura plus de sens.

- Mouais c'est ça. N'importe quoi

Je monte les marches, entre dans ma chambre et me jette sur mon lit. Je contemple un instant le papier peint, puis je décide de me changer et descendre manger.

Enfermée (En Reécriture)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant