Enfermée (En Reécriture)

chapitre 5 : tohu-bohu ( le chaos )

Je n'en reviens pas. Je n'arrive pas à croire. mais... mais...

- Hak? Hak? Il se passe quoi ? Crie Jeremi.

Je suis sous le choc. J'aimerai parler, j'aimerai crier, mais je n'arrive pas, les mots ne sortent pas de ma bouche. C'est comme si on frappait des coups de marteau dans ma tête.
J'essaye de parler, je balbutie quelques mots mais de ma bouche sorte que des sons inaudibles.

J'entend de murmure dans ma tête.

Je me souviens que lorsque j'étais petite, j'entendais ce genre de murmure mais je n'y prêtais pas beaucoup attention.

Mais les murmures que j'entends à cet instant, sont différents. Ces murmures sont trop menaçant, trop moqueurs.

C'est fini, c'est trop tard. Je n'ai pas pu. Je n'ai pas été à la hauteur. Répète Helena à haute voix.

- Qu'est ce qui est fini? Demande Jeremi stupéfait.

Mais qu'est ce qui se passe? Qu'est ce qui m'arrive ? Qu'ai je fais?

Dans la vie, il arrive que certaines choses soient hors de notre contrôle, hors de notre sphère de conformité. Souvent nous organisons des choses, nous faisons des projets, mais nous ne tenons pas compte du destin.
Oh! le destin? le destin c'est ce vieux monsieur avec une longue barbe sous sa longue robe blanche. Il est assis sur une chaise en or là haut et tire nos vies sur des ficelles.
Je l'imagine tenant une montre à sa gauche et un bâton à sa droite.

Nous ne pouvons rien faire. Nous sommes à sa merci. il nous guette et nous teste. Il est omniscient et omniprésent. Il fait tous les jours le trajet avec nous mais reste incognito.

Mon destin je l'imaginais autrement sauf assister à des meurtres.
Je pense que ce vieux monsieur là haut a dû se tromper à mon sujet. Je ne suis pas capable d'affronter la monstruosité de ce monde. Je ne suis pas super man, ni flash.

je ne connais même pas une prise de karaté ou de judo, rien du tout. La seule chose que je sache faire en sport, c'est courir.

Je ne sais pas encore par où commencer mais je ne compte pas rester les bras croisés.

J'ai lu quelque part dans la bible que la pluie tombe sur les bons et les méchants. J'aimerai aider Dieu en envoyant que la sécheresse à ces gens démunis de coeur, démunis de bon sens.

J'aimerai savoir pourquoi Dieu dans sa grandeur ne tue pas ces gens. Peut être qu'il espère que ces gens changeront. En tout cas, moi, je n'arrive pas à comprendre son raisonnement.

J'ai envie de comprendre quelles sont les raisons qui peuvent pousser des individus à devenir des meurtriers, à commettre des atrocités.
Comment peut-on prendre la vie d'une personne? Lui arracher ses rêves, ses ambitions, ses projets, et tout ça pourquoi? Pourquoi?

J'espère que la femme que je viens de voir à la télé égorgée ne viendra pas me hanter toutes les nuits.

Je repense encore à ces mots que j'avais entendu dans mon rêve:

"Regardes moi. Je pars, je m'en vais. Si tu pouvais m'aider. Si tu pouvais me sauver. Je souffre en silence, il ne me reste plus que quelques heures à vivre. Le temps presse. Oui le temps presse. Je suis ici et toi ailleurs.
Je disparais dans le brouillard ".

Des larmes chaudes déferlent sur mes joux .

Je dois y aller sur place et tout voir de mes propres yeux.

Je ne peux pas laisser passer ça. Dit Helena décidée.

...

Jeremi observe sa soeur, il ne sait pas quoi dire, ni comment réagir. Il tressailli au declic du microonde et se rend compte que sa soeur est dans un mauvais état, peut être même qu'elle est entrain de faire une crise d'angoisse comme l'avait dis le médecin il y a quelques jours.
Jeremi se lève, engourdi d'être resté assis trop longtemps, et fut parcouru d'un frisson. Il fallait bien qu'il fasse quelque chose.
Appeler les parents ou les ambulances? Se demande t-il.
Il fouille dans ses poches à la recherche de son BlackBerry, mais ne le trouve pas. Il monte dans sa chambre chercher son portable. Le petit radiateur électrique, réglé sur la position maximum, ne suffit pas à chauffer la pièce, d'autant plus que ce mois de décembre est glacial. Il a l'impression qu'on va le retrouver geler dans sa chambre. Il se presse de fermer les fenêtres.
Il trouve son téléphone sur la table de "travail" comme il l'appelle même si dessus il n'y a que de jeux vidéos. Quand on y réfléchi, jouer peut demander un effort cérébrale considérable. Pense t-il avant de quitter sa chambre.