chapitre 6 : les morts ne parlent pas ou presque...

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Ça fait maintenant deux heures que les flics sont partis.
Personne ne parle. Jeremi évite mon regard et quand il me regarde je l'évite à mon tour.
J'avance vers la fenêtre, au dehors il fait nuit et la fenêtre du séjour est noir.

Il n'a pas appelé les parents et je ne compte pas le faire non plus. On a décidé qu'on leur expliquera la situation demain à leur retour.

Je suis tellement reconnaissante que Jeremi m'ait défendue de la sorte devant ces policiers de pacotille. Cependant, je vois bien dans son regard qu'il se pose tout de même des questions à mon sujet.

je m'étais dite que je devais lui dire la vérité. Peut être qu'il allait me comprendre, je l'espèrais en tout cas.

J'ai essayé alors d'expliquer la situation mais en vain. Même mon propre frère n'a pas voulu me croire.
Il me prend pour une folle.

Je me remémore encore notre dispute.

- Jeremi, je ne connais pas cette femme. Au fait, je... je veux dire que je l'ai déjà vu.

- J'en étais sûr. Râla Jeremi

- Tu ne comprends pas. Ai je rétorqué

- Je comprends parfaitement. Tu viens de mentir aux policiers.

- Lorsque j'ai dis que j'ai déjà vu cette femme c'est que...

- C'est que quoi? Interrompt jeremi.

- Je t'interdi de me crier dessus. Cette femme je l'ai vue dans mes rêves. Je sais que ça paraît dingue mais je l'ai vue. Ai je dis en sanglotant.

- Ah oui? Et t'imagines que je vais gobber ça? Ne me prends pas pour un pigeon.

- Je te dis la vérité. La stricte vérité. c'est comme si quelqu'un avait voulu que je puisse voir ce qui allait arriver à cette femme. C'est... c'était comme une sorte de vision. Tu ne... ne peux pas comprendre.

- T'es folle à lier Helena. Tu dois te faire soigner. T'entends ce que t'es entrain de raconter?

Il m'avait alors prise pour une folle à lier bonne pour l'asile.

Je n'en revenais toujours pas.

...

Les heures se sont écoulées. Je suis montée dans ma chambre réfléchir. La chambre est calme, je n'entends que ma respiration. La petite veilleuse au dessus du lit, éclaire faiblement mon visage.

Devrais je raconter mon histoire à la police?
Et pour dire quoi?

Bonjour,  j'ai vu le meurtre de la femme dans mes rêves ! 》 je parle ! Ils vont me prendre pour une dingo.

Au fond, je sais comment ça va se passer si je m'hasarde à leur raconter mon histoire hallucinante. J'aurai beau expliquer, ils ne me croiront pas et je serai prise dans les filets d'une enquête interminable si ce n'est déjà pas le cas en ce moment même.

J'essaye de dormir mais l'image de la femme vient hanter mes quelques heures de repos.
Je ne sais pas où trouver du réconfort.
Alors, je suis restée assise sur le lit, parlant à voix basse, m'excusant au près de cette femme dont la vie à été arrachée brutalement, du fait que je n'ai pas pu la maintenir en vie.

Je ferme les yeux et tente de redessiner en pensée ces expressions, ces dernières joies, les sourires de ces proches qu'elle ne vera plus.
Je me sens trop faible. Je me laisse glisser à terre. À genoux, je pleurs. Je n'ai jamais connu un tel chagrin. Le malheur qui emporte tout sur son passage. Je me demande dans mes quelques moments de lucidité, ce que je vais devenir.
Comment affronter l'existence?
Tout semble tellement triste et désolé dans ma vie.

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⏰ Dernière mise à jour : Jan 21, 2017 ⏰

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