Les moments de bonheur sont de courte durées.
Hailey en fut l'expérience à son retour auprès de James. Une soirée lui suffit pour voir ses pires craintes se réaliser. La solitude, l'abandon, elle crut y avoir droit pourtant une vieille amie changea...
" Tu aurais dû prendre les deux comme convenue merde "
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Une douleur sur ma joue vient me réveiller. J'ouvre les yeux, trop rapidement, car ma tête se met à tourner. Par réflexe, je la mets dans mes mains, mais contre toute attente, elles résistent à bouger plus haut que mes hanches ; une force invisible les retiens. J'essaie par moi-même de stopper mon tournis et ma vision trouble. Je ferme les yeux et prends sur moi ce mal atroce à la mâchoire. Je sers les poings et essaie de nouveau de les lever mais elles ne bougent pas. C'est à ce moment que j'entends un souffle court et bruyant que j'interprète d'agacé. J'ouvre les yeux en pensant avoir rêvé, mais ce que je vois ne me réjouis pas. Mon visage se déforme sous la terreur. Ma bouche s'entrouvre de surprise.
Si un jour quelqu'un m'aurait dit que je me retrouverais attaché et ligoté à une chaise, je lui aurais ris au nez.
Un homme se tient debout en face de moi, aussi rigide qu'un bâton. Sa posture en devient ridicule, mais ne me donne pas vraiment l'envie d'en rire, de peur de ce qu'il m'arriverait. Pourtant, je ne peux m'empêcher de croire qu'il a " un balais dans le cul " pour se tenir aussi droit. Un sourire niais vient se dessiner sur mon visage, mais j'arrête à la seconde où je croise son regard qui me clou sur place (ce qui ne change pas tellement ma posture). Un bleu qui me glace le sang. Je déglutis péniblement. Cet homme sait s'exprimer sans ouvrir la bouche. Son masque noir m'empêche d'examiner les autres parcelles de son visage. Je ne peux apercevoir que ses cheveux blonds plaqués en arrière. Derrière sa veste noir qui lui colle à la peau et son pantalon serré, je discerne un homme accro au sport. Tout me fait penser qu'il a fait partit de l'armée.
- Si je savais que c'était le seul moyen pour te réveiller, je l'aurais fait depuis le début.
Je ne réagis pas et garde toutes réactions enfouies au plus profond de mon être.
Je m'apprête à sourire face au vocabulaire inhabituel que je viens d'employer, mais son poing s'écrase dans mon ventre. Mon souffle se coupe pendant un instant. Je ferme les yeux et baisse la tête, laissant tomber mes cheveux sur le devant de mon front.
Pitié pas ça.
Je lève les yeux difficilement vers mon agresseur et le vois sourire face à ma réaction.
- Juste pour le plaisir
Je tourne la tête, m'apprêtant à recevoir encore une droite. Mais au lieu de ça, j'entends des pas résonner dans la pièce. Elles se font de moins en moins fortes, puis, au bout d'un certain temps, la pièce redevient silencieuse. J'ouvre un œil et n'aperçois plus personne.
La moisissure sur la chaise et les quelques casiers en acier qui sont en face de moi me tiennent compagnie. La salle d'une couleur bleu donne un côté froid à l'atmosphère, seule la rouille rapporte quelques couleurs chaudes. L'endroit est vieux et abandonné depuis plusieurs années. Ne me dit pas qu'il m'a amené dans un entrepôt abandonné. Il est pas aussi bête ?
