Chapitre 34: Partie de chasse

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Je pars en repérage. Je fais le tour du mur qui encadre le village pour voir s'il n'y a pas une faille par laquelle, on pourrait s'infiltrer inconito toutes les trois. Et surtout sauver de la mort mes deux amis. Au bout de quelques minutes de recherche minutieuse, je finis par trouver une sortie d'égout. Voilà quelque chose qui nous sera utile! Reste à voir si elle est utilisable.

Je retourne au camp et fait part de ma découverte à Alicia. Connaissant Val ça ne va pas du tout lui plaire. Je préfère omettre la partie égout avec elle pour l'instant. Ali grimace aux mots égouts mais si c'est ce qui nous permettra de sauver nos camarades et bien nous nous salirons autant qu'il le faudra. L'exécution est demain. Je sens une boule d'angoisse se former dans mon bas ventre rien qu'en y pensant. Je secoue la tête, il faut que je me concentre. Je ne peux pas laisser mes sentiments prendre le dessus. 

Depuis notre fuite nous n'avons toujours pas manger. Val propose donc une partie de chasse. Il vaut mieux qu'on prenne des forces avant demain et elle n'a pas tout à fait tord. Il serait bête de s'évanouir à cause de la faim en plein combat. On se disperse pour couvrir le plus de terrain possible.

Je remarque des trace de sabot sur le sol meuble d'un petit chemin. Cela m'a tout l'air d'empreinte de biche ou de cerf. Je suis les traces pendant ce qui me semble être de longue minutes puis je tombe sur une magnifique clairière, sans biche malheureusement. A mon plus grand désarroi, la traque n'est pas encore fini.

Je continue de chercher l'animal et comme si cette chasse réveillait en moi des instincts sauvages, je sens mon sang bouillir, sensation désormais plus que familière.

FLUP

Je regarde derrière moi une queue de loup est apparue, je suppose que j'ai aussi la paire d'oreille... Et les yeux jaunes.

Je me sers de mon odorat développé pour suivre la biche. C'est plus simple comme ça, j'ai moins mal au dos et je ne suis plus obliger de regarder les empreintes au sol. C'est tout benef.

L'odeur est plus que suffisante. Au bout de 10 minutes je trouve enfin l'objet de mes convoitises, une grande biche, gracieuse. Elle est magnifique, je sors un des poignards de mam's d'une de mes bottes. Je vise avec ma vue acérée et tire, la lame se loge dans le coup de la biche qui s'effondre sans vie. J'ai touché l'artère.

FLAP

Je siffle pour prévenir les filles que j'ai à manger et on retourne au campement. Les filles ont creuser deux trous côtes à côtes profondément dans la terre. Ils sont tous deux reliées par un petit tunnel creusé à la main permettant de ventiler et nourrir le feu du deuxième trou. Ainsi le feu n'est pas visible, de plus nous avons pris soin de cuire la viande alors qu'il faisais encore jour. 

On fait griller la viande sur le feu pour la déguster quelques temps après. L'appétit n'est pas vraiment au rendez vous, la gorge nouée je me force à avaler quelques bouts de viande. Un silence pesant règne entre nous trois. Je crois que nous ressentons toutes la pression de demain.

Ce soir je prends le dernier tour de garde, je vais donc me coucher. J'espère pouvoir dormir un peu même si je ne me fait pas trop d'illusion. Je suis bien trop tendue.

Je lève la tête, le soleil commence à se lever lentement. C'est aujourd'hui le grand jour. Je ne perdrais pas cette bataille, pas cette fois. Certainement pas quand la vie de mes amis est en jeu. Le plan est simple, on s'infiltre dans la forteresse et on libère les gars. Comme je disais simple, clair, net et pas précis.

" Aller on y vas! C'est l'heure. Je secoue mes amies afin de les réveiller."

Nous entamons la marche vers les égouts, faites que l'odeur ne soit pas trop nauséabonde s'il vous plaît! D'après Alicia ça va, elle y ai envoyé hier pour vérifier si le passage était praticable.

"C'est ça ton idée de génie? Les égouts?! Me demande Valentine avec un soupçon de reproche.

- Ouais je sais pas très charmant. Désolé de ne pas te l'avoir dit plutôt."

J'ai effectivement omis de le lui préciser que j'avais trouvé la sortie des égout et non une magnifique porte avec marqué "venez entrez donc libérer vos amis". Mais je savais que sinon elle n'aurai pas voulu passer par là... Je n'ai donc que mentionné la fameuse idée de génie. 

J'entre dans les fameux égout en ignorant royalement les railleries de Valentine qui finit par se taire au plus grand soulagement de mes oreilles. Maintenant la grande question c'est comment on fait pour ne pas se perdre ET pour sortir au bon endroit si sortie il y a!

"Qu'une de vous me dise qu'elle a un bon sens de l'orientation parce que on va en avoir besoin! Je les supplie

- On peu dire que je me débrouille. Me répond Valentine

Alicia tousse fortement.

-Quoi? C'est vrai enfin d'après nos parents. Se défend l'autre jumelle.

- Tu veux que je te rappelle comment ça c'est fini la dernière fois que j'ai écouté ton super sens de l'orientation? On s'est perdu et on mit une après midi entière à retrouver le chemin!

- Bon d'accord mais c'est parce que j'avais mal au ventre ce jour là sinon je te jure que je me débrouille!"

Je peux m'empêcher de sourire, on fait une belle bande de bras cassés toutes les trois. Finalement, on peut dire que quoi qu'on fasse cette histoire est une belle mission suicide. Je plain Lucas et Jerem dire que leur vie dépend de nous. Merde alors ils auraient pu viser sur des chevaux plus performant quand même.

On avance dans les tunnels sombres des sous-sol du village. J'essaye de me repérer en retraçant mentalement le chemin que nous avons pris la dernière fois pour partir. On ne peut pas dire que je me débrouille... Car ce n'est que après plus de une heure de déambulation dans les égouts qui malheureusement pour nous, pu la mort. Que nous finissons par trouver une échelle qui monte à la surface.

Je grimpe en première suivi des deux filles. J'écoute attentivement pour essayer de deviner si il y aurai des personnes dans les parages. Par chance je n'entends qu'un silence profond. Aucun bruit, je lève la plaque doucement, regarde à droite et à gauche, personnes. Je sors et fais signe aux jumelles de venir.

Nous somme derrière la grande tour où sont nos amis. Si ce n'est pas de la chance ça! Alicia trouve une porte sans garde, nous nous glissons à l'intérieur du bâtiment. Je reconnais l'endroit, nous sommes à quelques mètres des escaliers, les fameux escaliers. J'espère que se sera la dernière fois que je les utiliserai! Je commence à les descendre. On court le plus vite possible pour rejoindre la cellule des gars ou leurs cellules respective qui sait ils ne sont peu être pas dans la même. Pendant notre course contre la montre je me concentre pour déclencher la possession animal.

FLUP

Il ne me faut que quelques secondes cette fois si. Je sens immédiatement l'odeur des garçons, on dirait qu'il sont dans la même cellule, dieu merci! Je cours comme une tarée, d'après Valentine l'exécution à lieu à 11 heure, dans une une demi heure pour être exacte. Je dérape pour freiner prend un virage et me stoppe devant la cellule 783, destination atteinte.

"On est arrivé les filles, je leur annonce.

- Ouais, bon par contre la prochaine fois évite de courir aussi vite on a du mal à suivre nous!"

Valentine est essoufflé tout comme sa sœur d'ailleurs.

Je rigole puis chante le chant du vent, même si maintenant j'arrive à invoquer cet élément sans le faire, j'en avais envie. Le loquet s'ouvre et on rentre dans la cellule. Elle est vide... Putain me dire pas qu'on est arrivée trop tard?

La section DragonOù les histoires vivent. Découvrez maintenant