Bonus 2 - La création d'Akiko

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Chapitre bonus : La création d'Akiko.

Je suis épuisée. Les procès s'enchaînent. Je sais qu'on va gagner, on est tous confiants, on a assez de preuves et elle n'a pas assez d'argent pour corrompre le jury, contrairement à nous, si besoin est d'en arriver là. Mais notre nom seul intime le respect.

L'eau coule le long de mon corps. J'ai froid, si froid... Mon corps est rouge tellement l'eau est chaude...

Une fois ma douche finie, je monte vérifier que mes deux adorables enfants dorment bien. Ils sont ma joie de vivre et je les couvre bien trop depuis les événements, surtout Sting. Il fait un peu moins de cauchemars... Il se revoit sans cesse tomber dans la cave où il se fait avaler par un gigantesque monstre aux long cheveux blonds qui lui susurre que personne ne l'aime, qu'il n'aurait jamais dû naître...

C'est Igneel qui a réussi à l'apaiser. Il a retrouvé la vidéo de sa naissance, on y voit Natsu arriver dans la salle d'attente où nos familles et nos amis attendent de nos nouvelles. Il a notre bébé emmailloté dans les bras, les larmes aux yeux. Tous se lèvent en le voyant arriver avec notre bébé qu'il présente. Mon père demande à le prendre, mais Natsu refuse, il le garde jalousement contre lui, les faisant rire. Un gros plan se fait sur mon bébé qui ouvre les yeux, Natsu prend sa petite main et se présente à son tour :

Salut mon bébé... C'est papa, dit-il d'une voix basse, troublée.

Notre fils fait une petite grimace et l'image change. On me voit, moi, allongée dans un lit d'hôpital, les traits tirés mais un doux sourire sur le visage en voyant tout le monde arriver, dont Natsu, avec Sting dans les bras.

Délicatement, il se mit à mes côtés et mit Sting dans mes bras en passant les siens autour de moi. Je ne m'en souvenais pas mais j'ai fondu en larmes, sûrement à cause de la fatigue...

Nous étions si heureux à ce moment, jamais nous n'aurions pensé traverser toutes ces épreuves...

Mes deux bébés dorment profondément.

Sans faire de bruit, je redescends dans la chambre où repose Natsu. À chaque fois que je le vois, mon cœur se serre.

Il est si pâle... Comme s'il dormait, je me suis mise sous la couverture en prenant garde et j'ai posé ma tête contre son torse, comme chaque soir depuis qu'il est revenu à la maison. Les bips de la machine résonnent, au début, ça m'empêchait de dormir, maintenant, je ne les entends plus. Mieux, je les ajoute aux battements réguliers de son cœur.

Mais ce soir, je n'ai pas envie de dormir, je n'y arrive. Ma main se balade sur son torse nu.

Il me manque tellement...

Natsu... l'appelai-je en me mettant sur un coude, à moitié sur lui. Natsu, ouvre les yeux, le suppliai-je, épuisée moralement. Je t'en prie, Natsu... Regarde, j'ai mis une des nuisettes que tu m'as offert ! Je mets les jarretelles si tu le souhaites, je sais que tu adores ça, alors s'il te plaît, Natsu... Je t'en prie... Réveille-toi... Ouvre-les yeux !

Mais rien, il ne se passe rien. Il ne se réveille pas.

Je pose mes lèvres sur les siennes, un peu brutalement, désespérément. Ma main caresse son torse en profondeur. Je me suis retenue pendant plus d'un mois. Je n'en peux plus. Je veux mon mari.

Mes baisers descendent le long de son cou, ses épaules, ses pectoraux, ses abdominaux, tout y passe.

J'arrive à sa couche que je retire. Je vais rapidement chercher un gant de toilettes pour le nettoyer, le massant et le caressant en même temps.

Natsu... murmurai-je, de plus en plus envieuse. Natsu, réveille-toi...

Mes lèvres se posèrent sur son pénis qui commençait à durcir mais ce n'était pas assez.

J'espérais que son corps n'ait pas changé, qu'il réagissait toujours pareil.

Et j'avais raison. J'ai longtemps continué mes préliminaires, au fond, j'espérais que ça le réveille, comme avant. Mais c'était pire.

Quand il dormait, il gémissait, il bougeait doucement, mais là, rien du tout, pas un mouvement. Si, les battements de son cœur s'accéléraient. Une fine pellicule de transpiration paraît aussi son corps et ses joues étaient un peu plus rouge.

Touche-moi, Natsu... le suppliai-je en me mettant sur mes genoux, à califourchon au-dessus de lui en prenant sa main où il n'y avait pas toutes ses perfusions.

Mais il ne bougeait toujours pas. Je commençais à pleurer. Épuisée, je me suis empalée sur lui et j'ai commencé à faire de longs et lents mouvements. Mais il ne se réveille pas.

Natsu, touche-moi ! Redemandai-je en accélérant les mouvements et en posant sa main sur mon sein.

Mais rien.

Il ne bouge pas.

Il est comme mort.

Mort.

L'est-il ? Les bips de la machine disent que non. Mais son corps immobile me rende confuse.

Mais qu'est-ce que je fais ? Craquais-je en m'arrêtant, mes larmes et mes sanglots augmentant crescendo.

Je posais mes poings sur son torse, j'avais envie de le frapper. Peut-être que ça le réveillerait ?

Non... Je ne peux pas.

Natsu...

Je m'enlevais de lui, me laissant choir à côté en position fœtus, dos à lui.

J'avais abusé de mon mari.

Mal dans ma peau, je lui ai remis une couche en évitant de le regarder et l'ai recouvert à nouveau de la couverture.

Pardonne-moi... lui soufflai-je en lui embrassant le front.

Je suis retournée dans ma vraie chambre. Cette nuit, je ne pouvais pas dormir auprès de lui. Je n'en étais pas capable.

J'ai profité de lui... Je suis allée le lendemain matin me dénoncer à l'inspecteur Cortez... Il a été si compréhensif...

Mais ce que j'ai fait reste un délit, alors pas le choix, ils ont ramené Natsu à l'hôpital. Sous bonne garde. Son père a été mis au courant.

J'ai repris mes habitudes, en y ajoutant Natsu, j'allais le voir tous les jours.

J'ai fait ce que j'ai pu pour tenir le coup.

Jusqu'à ce jour, où mon médecin m'a dit que ce que je prenais pour une gastro, n'était autre qu'un bébé...

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