Aequilibrium: Où se rencontrent les anges

Chapitre 11

Après une longue semaine enfermée entre quatre murs, j'avais enfin pu sortir de l'hôpital. Lorsque l'infirmière avait vu la fissure dans le mur de ma chambre, elle avait presque tourné de l'œil. Elle m'avait expliqué que l'hôpital avait été construit dans les années 80 et que c'était peut-être pourquoi une fissure était apparue si soudainement. Elle m'avait aussi dit que le directeur de l'hôpital refusait de faire détecter le taux d'amiante dans l'hôpital, qu'elle trouvait ça inadmissible etc . Pour être tout à fait honnête, j'avais arrêté d'écouter à partir du moment où elle avait commencé à parler de sa grande tante qui était morte d'un cancer du poumon .

J'étais enfin à la maison! Après avoir vidé ma boîte aux lettres, j'allais récupéré mon chien chez ma voisine, elle s'était occupé de lui pendant toute la durée de mon séjour à l'hôpital. Lorsqu'il m'aperçut, River me sauta dessus, il ne se calma qu'au bout de 15 minutes et je pus enfin commencer à réfléchir.

Je n'avais pas vu Kayden et Anderson depuis la veille, après que je les avais envoyé valser contre le mur. Ils avaient des soupçons sur les origines de ces dits pouvoirs mais préféraient vérifier leurs informations avant de me dire quoi que ce soit. Tout ce qu'il s'était passé depuis l'accident ressemblaient à un rêve, mais maintenant que j'étais chez moi, entourée de mes affaires et que je reprenais mes petites habitudes, tout cela semblait réel. Beaucoup trop réel si vous voulez mon avis, la réalité me frappa de plein fouet lorsqu'Anderson apparu dans ma cuisine. Je sursautai et lâchai le saladier que j'essuyais, il se brisa en mille morceaux.

-Oh putain Andy ! Tu m'as fait peur ! Les anges ne savent pas frapper aux portes?

Lorsque j'eus fini ma phrase, il disparut. Est-ce que je l'avais vexé? Les anges étaient quand même très susceptibles, nom de Dieu. Je commençais à ramasser les morceaux de porcelaine blanc qui recouvraient désormais le sol de ma cuisine lorsqu'on toqua à la porte d'entrée. Ne me dites pas que...

Et bien si! Je regardais par le Juda comme à mon habitude et découvrit Anderson. Il attendait patiemment que je daigne lui ouvrir la porte. C'était assez amusant de le voir patienter ainsi alors que je savais qu'il aurait pu entrer à n'importe quel moment si l'envie lui en prenait. J'ouvrai donc la porte,un poil amusée.

-Je vous en prie, dis-je en désignant le couloir d'un geste de la main.

-Je vous remercie très chère, répondit-il d'un ton solennel.

Nous éclatâmes de rire lorsqu'il manqua de trébucher sur une paire d'escarpins qui traînait au sol. Il s'installa dans le salon alors que je me dirigeai dans la cuisine pour finir de ramasser les morceaux de saladier, mais à ma grande surprise tous les éclats qui jonchaient le sol plus tôt avaient disparu.

-Merci! criai-je à l'intention d'Andy

-Y'a pas d'quoi! répondit-il

Je disposais deux tasses de café, une petite carafe de lait et une boite à sucres sur un plateau et allais le rejoindre sur le canapé.

-Tu le prends noir? demandai-je en désignant le plateau.

- Non, comme toi s'il te plaît.

-Comment sais-tu ce que je pren... ah oui, oublies ma question, dis-je en pouffant.

Nous bûmes nos cafés au lait en silence et alors que je me levais pour aller laver les tasses Anderson me suivit.

-Georgia? commença t-il alors que je mettais mes gants en latex.

-Oui?

-Ne flippes pas d'accord?

-Flipper? demandai-je un brin intriguée