Low

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Deux semaines plus tard.

Le vent souffle fort et aujourd'hui est une journée assez spéciale. Il fait gris. Il fait moche et froid. Ce qui est totalement bizzare pour un mois de Juillet, et je ne comprends pas du tout ce qui se passe. Au Texas, c'est toujours la mort en été tellement il fait chaud. Mais quelqu'un en a décidé autrement. Le voisin; Carlton, est passé me rendre visite au moins trois fois. J'ai toujours gentiment repoussé ses invitations à déjeuner ou traîner dans le parc.

-Lilly, je te promets qu'il n'y aura pas Jess.

Je soupire de frustration. Il veut absolument que j'aille déjeuner avec lui. Jessica, sois la fille -peste- de la soirée, n'arrêtait pas de me jeter des regards suspicieux tout le long du jeu.

-Je ne veux pas y aller c'est tout !

-Pourquoi ? J'ai le droit de savoir.

-Pas quand ça ne te regarde pas.

Je m'adosse sur l'encadrement de la porte.

-Aller quoi ! Sois pas coincée !

-Hey ! Je ne le suis pas !

-Donne moi une raison pour laquelle tu ne veux pas venir.

"Tu es trop collant et je n'aime pas parler aux gens à cause de ma maladie", j'ai envie de lui crier.

-Je jeune, je finis par lui répondre en hochant la tête.

Il incline la sienne.

-T'es pas sérieuse. C'est même pas Ramadan !

-Qu'est ce que t'en sais ?

-Le blond qui jouait avec nous en soirée est musulman, il nous casse toujours la tête quand c'est la période et qu'il ne peut plus baiser de meufs.

Je dois trouver autre chose comme excuse puisque celle-ci est vraiment bidon.

-Et alors, j'ai envie de jeuner. C'est quoi le problème ?

-Dis juste que tu veux pas trainer avec moi !

-Je veux pas trainer avec toi, je répète avec les même mimiques.

Il souffle d'exaspération et quitte le péron en me souhaitant une bonne journée. Je referme la porte et remonte dans ma chambre continuer mon épisode.

Dès que j'appuie sur play, j'ai une idée génialissime. Je remet pause et dévale les escaliers en courant. Je toque à la porte de Carlton avec hâte.

-J'accepte de déjeuner avec toi, je dis dès qu'il ouvre.

Son visage s'illumine et son fichu sourire réapparaît.

-À une seule condition, je reprends. T'as une voiture ?

-Ouais, il répond, septique.

-Tu m'emmènes voir ma cousine à une heure d'ici, j'aime pas prendre le train.

Il réfléchit quelques instants.