Low

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Il y a un an, jour pour jour, les médecins ont diagnostiqué un trouble mental.

Je suis Borderline.
Je me souviens aussi de ce qu'ils ont dit mot pour mot "Cette maladie est traduite par une insécurité interne constante. Des attitudes de mise à l'épreuve de l'entourage incessantes. Une de ses modalités défensives est le passage à l'acte; par l'auto-mutilation, des conduites addictives et tentatives de suicide"

Je me suis rendue à ses réunions débiles pour rencontrer des gens comme moi. Mais personne ne peut comprendre ce que je ressens ni comment je me bats contre cette merde. Pas même les médecins. Mon état se dégrade de plus en plus.

J'arpente les couloirs du lycée une dernière fois. C'est le dernier jour de cours et les vacances d'été. L'euphorie s'installe dans l'ensemble du bâtiment. Suis-je la seule à ne pas ressentir quoi que ce soit ?

Mes parents m'ont déjà pris un billet pour Houston au Texas. J'appréhende déjà la chaleur et les deux longs mois que j'ai à passer avec ma grand-mère. Elle a beau être gentille et aimer les chats, elle reste toujours lassante. Les journée avec elle sont longues, pénibles et il fait constamment chaud; même à l'ombre.

Par contre, la plage est magnifique, mais seulement le soir. Sans ces enfants qui crient dans tous les sens et ceux qui te jettent du sable sur le corps "sans faire exprès".

Mon père m'attend devant la porte. J'ai le privilège de ne pas prendre le bus cette après-midi. Je monte dans son Aston Martin et lui embrasse la joue.

-Comment s'est passé ta journée Lilly ?

-Bien, comme toutes les autres.

Il souffle et me sourit.

-Tu as rendez-vous avec ton psy dans une heure. Je te dépose au Starbucks ?

Le cabinet est placé juste en face du café.
J'hausse simplement les épaules et il démarre.

Le trajet fût de courte durée.
Mon père ajuste sa cravate.

-Mon vol est programmé pour quand ?

-Juste après ta scéance, Larry passera te chercher pour aller à l'aéroport. Tes affaires sont prêtes.

Je l'embrasse une dernière fois.

-Bon voyage chérie, il me dit avant que je ne referme la porte.

J'attend patiemment sur ma chaise, au fond de la pièce, que l'heure de mon rendez-vous arrive. Le café posé sur la table en bois, je fais défiler ma time line sur Tweeter. Rien de très intéressant.

Les minutes défilent, il et temps d'y aller. Mon latté à refroidit, je n'aurais donc bu que quelques gorgées de celui-ci.

La secrétaire me sourit lorsque je franchis la porte et m'installe sur un des canapés en velours. Le médecin me reçoit, je m'allonge sur le fameux "lit". Il s'assoit sur son tabouret et on commence à parler.

-Comment étais ton dernier jour de cours ?

-Bien... Je veux dire, ça ne m'a pas fait autant d'effet que les autres jours.

Il opine simplement et note sur son foutu cahier.

-Ce que je vous dit, vous le racontez à mes parents ?

Il me regarde droit dans les yeux et je détourne les miens vers sa chemises que je trouve incroyablement attirante.

-Non, pas ce que vous me dites en détails. Les grandes lignes quoi.

C'est donc à mon tour d'hocher la tête.

-Vous permettez que je vous appelle par votre prénom, je demande.

-Biensûr, vous le connaissez ?

-Non.

-C'est Christian. Christain James Thompson.

-Joli.

Comme Christian Grey, j'ai envie d'ajouter.

-Vous vous êtes fait des amis durant ce dernier mois ?

-Avec Docteur Martins, on ne parlais pas de moi. On parlait de lui.

-Je sais. Mais je ne suis pas Docteur Martins. Et vous venez ici pour parler de vous.

-Je suis là pour trouver une issue à ce qu'est devenue ma vie depuis plusieurs années.

-Ce n'est pas en parlant des problèmes de Martins que vous la trouverez.

-Vous en savez rien de toute façon, je soupire. Il testais sur moi une nouvelle étude.

Il note. J'aimerais bien voir ce qu'il écrit.

-Je suis désolé que vous ayez eu à changer de psy.

-Ouais... Il a écrit quoi sur mon dossier ?

-Que des choses positives. Du moins... Que vers les dernières séances. Vous parliez de lui aussi au début, pendant les touts premiers rendez-vous ?

-Non, mais je ne me souviens plus quand exactement on a commencé. Il est mort et je suis la prochaine sur la liste. Vous n'y pouvez rien et lui non plus. Le truc c'est que je pourrais le rejoindre pour lui parler. Je trouverai quelqu'un avec qui me distraire.

-Bien.

C'est tout ce qu'il trouve donc à dire.

-Je prendre l'avion juste après cette séance. J'aurai plus à vous supporter comme pour le dernier mois pendant au moins 12 semaines.

Je souris et il écrit encore.

-Je peux jeter un à coup d'oeil au calepin ?

-Je suis désolé, mais non.

-Vous êtes vraiment lassant.

Le reste de la séance se constitue principalement d'un débat sur les prochaines élections présidentielles. Je n'ai pas envie de parler de ma vie et pas de la sienne. Elle doit être terriblement ennyeuse.

Je lui serre la main et quitte l'office. Larry, le chauffeur, m'attend déjà devant le bâtiment. Je grimpe dans l'auto et le salue. Je met mes écouteurs, les branchent à mon Ipod et met "Electric Love" de "Børns" en marche.

La musique joue dans mes oreilles pendant que le paysage défile devant mes yeux. Vais-je vraiment regretter de quitter Seattle ?

The next chapters will be better, I promise.
This hole story is for stylesxmoan .
-G xx