L&V.

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« -Je suis vraiment très amoureux de toi. » J'ai déclaré en la regardant

« -Ne me dis pas ce genre de choses, s'il te plaît. »

J'ai replacé une mèche de ses cheveux derrière son oreille, mon visage au dessus de sien.

« -C'est pourtant le cas. »

« -Ca n'aura bientôt plus d'importance. »

J'ai tristement souri.

« -Ca restera toujours la chose qui importe le plus. Dis-toi encore, et encore, et encore... Que dans tout ce qui a été créé dans cet univers, de tout ce qui a importé, de tout ce qui a compté, mon amour pour toi est le plus fort d'entre tous. »

Elle a soupiré avant de placer une de ses mains sur ma joue, puis m'embrasser légèrement. Légèrement, oui... Faiblement, plutôt.

Je sens la fin. En clair, c'est un mauvais pressentiment. Un très mauvais pressentiment. Quelque chose qui oppresse ma poitrine, puis surtout et principalement mon cœur. C'est parce-que je sais que c'est la fin, qu'elle va bientôt mourir. Que ce n'est plus qu'une question de temps. Peut-être d'heures. Qui sait ? Personne ne sait. A part Dieu, peut-être. Elle s'est réinstallée confortablement dans le lit, la tête calée dans son oreiller déjà affaissé.

« -J'ai faim. »

« -Qu'est-ce que tu veux manger ? »

« -Toi. »

Je lui ai souri.

« -Et à part ça ? »

« -Je veux bien des macarons. »

J'ai grimacé.

« -Je dois sortir, alors. »

« -Ne t'inquiètes pas, je ne bouge pas d'ici. » Ironisa-t-elle

J'ai pressé mes lèvres contre ses lèvres plus très rosées. Elles prenaient couleur d'un dégradé violet, et bleuté. Elles avaient perdu leur éclat, un peu comme ses yeux qui pétillaient tellement auparavant.

« -J'ai mal. » Elle déclara après que je me sois levé

« -Où ça ? » M'enquis-je

« -Partout. »

Elle m'a faiblement sourit, tandis que mon cœur s'affaissait un petit peu plus.

« -Je reviens. »

Elle eût du mal à lâcher ma main, mais quand elle finit par le faire je ne tardai pas à quitter la maison. Sur le chemin qui menait jusqu'à la boulangerie, j'envoyai un message à Noah.

Je crois que c'est aujourd'hui.

J'arrivai tout juste pour la dernière dizaine de macarons. C'est sûr et certain qu'elle n'en mangera même pas le quart, et je ne suis même pas sûr qu'elle en mangera ne serait-ce qu'un, mais au moins... Elle a ce qu'elle veut.

Elle veut des macarons, alors je lui achète des macarons.

En rentrant, l'air ambiant paraissait légèrement plus frais. J'ai retiré ma veste, et ai immédiatement rejoins Valentine qui semblait endormie dans le lit. Je me suis délicatement installé près d'elle.

« -Je t'ai rapporté ce que tu voulais... »

J'ai embrassé sa tempe, elle a doucement porté sa main à ma joue, les yeux fermés, puis itéra sa demande.

« -Est-ce que tu peux jouer pour moi ? »

J'ai froncé les sourcils.

« -Tu ne manges pas ? »

"."Where stories live. Discover now