Rêve en grand

R

J'aimerais qu'Henri revienne. Qu'il s'asseoie au bord de mon lit et que je puisse lui confier à quel point il me manque.

Le vendredi est toujours meilleur, plus lumineux que le jeudi.
En effet, au contraire de la veille, Ronald était souriant à souhait et aurait été capable de conquérir le Monde si quiconque le lui avait demandé.

En physique, ce jour-là, Elga s'était installée à sa droite. Contrairement à d'habitude, il a eu un peu plus de mal à parvenir à décrypter ce qu'elle écrivait, étant donné qu'elle est gauchère.

Le sourire du jeune homme s'est élargi lorsque il avait enfin compris. Henri était un défunt, ou du moins, il n'était plus là.
Il n'aurait pas dû être heureux mais la jalousie s'était envolée à grands coups d'ailes lorsqu'il a réussi à interpréter les mots.

Puis il a vu deux larmes discrètes glisser le long des joues blanches de la petite blonde et alors, son sourire a disparu pour rejoindre la jalousie.

Il a honteusement été tenté de poser distraitement sa main dans son dos, pour lui envoyer toutes les bonnes ondes présentes dans son esprit mais Madame Faghman a préféré l'interroger sur les ondes acoustiques.

Sans aucune joie, le garçon aux cheveux roux et en désordre a résolu le calcul que la jeune professeur lui demandait et a remarqué, du coin de l'oeil, qu'Elga copiait maladroitement ses paroles sous forme mathématique, un mouchoir à la main.

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