Chapitre 9

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Un pas. Puis deux. Trois, quatre. Brooklyn se dirigeait à pas incertains vers Emma, qui le regarda étrangement, surprise de sa présence.

Elle fut d'autant plus surprise quand, en guise de bonjour, Brooklyn l'embrassa. Le jeune homme sentait son cœur battre la chamade à cause de sa peur du rejet d'Emma.

Emma sentait aussi, la poitrine collée contre lui, la rapidité des pulsations du cœur de son ami. Ou petit ami, là tout de suite elle ne savait pas très bien.

Elle se détacha doucement de Brooklyn, non sans lui avoir allégrement rendu son baiser, pour poser une main sur le cœur du bel américain.

- Calme toi Brooke, je te promets que je ne m'enfuirai pas, dit-elle avant de reposer ses lèvres contre les siennes.

Brooklyn sourit en l'embrassant de nouveau.

Ils étaient amoureux. Follement, désespérément, passionnément amoureux.

Comment ne s'en étaient-ils pas rendu compte avant ?

Le lundi suivant, les deux jeunes gens arrivèrent à Hamington main dans la main, à la surprise de tous.

De tous sauf Lola, Alice et Arthur.

Martin et Gabin étant relativement peu perspicaces à ce sujet.

Ce n'est pas Alice qui allait dire le contraire. Martin n'avait toujours pas fait le premier pas, il se contentait de toutes les ambiguïtés possibles et imaginables pour la faire attendre en souffrant au plus au point.

- Est-ce que... Est-ce que quelqu'un peu m'expliquer ce que fait la main d'Em dans celle de Brooklyn ?

Gabin.

Décidément très lent à comprendre.

Les six autres lui lancèrent un regard assassin, particulièrement Brooklyn, qui se montrait déjà un peu possessif.

Ce dernier arbora un fier sourire quand Arthur vint lui serrer la main en lui chuchotant « il était temps mon pote ».

Au grand dam d'Emma, le nouveau couple semblait attirer les regards de nombreux corbeaux. Mais Brooklyn s'empressa de la rassurer, en lui promettant que rien ne pourrait lui arriver. « Ce n'est pas pour moi que j'ai peur Brooke, j'ai toujours été transparente. C'est pour toi que j'ai peur ». Alors, le jeune américain, touché par des paroles si directes, ne put s'empêcher de l'embrasser.

Emma rosit un peu devant cette démonstration d'affection, mais ne se serait dérobée pour rien au monde.

Pour la jeune fille, les plaisirs de la vie s'était ça : être entourée de ses six amis, et les baisers de Brooklyn.

Elle se dit que ça, le Jeu ne pourrait jamais lui enlever.

Emma avait toujours été d'un optimisme sans failles.    

Le JeuOù les histoires vivent. Découvrez maintenant