Destiny To Death

Fuite

Je me réveille, le dos endoloris. Il fait chaud et humide ici, dans mes souvenirs, la forêt était parcourue d'une brise douce et fraîche, comme celle qui vient nous effleurer la peau pour nous sortir de notre sommeil chaque matin. Consciente de ce changement, j'ouvre brusquement les yeux, trop brusquement pour ma tête qui me lance. Je ferme donc les yeux et les rouvres, ceux ci s'adaptent petit à petit à l'obscurité environnante.

Je suis dans une petite pièce aux murs en pierre. Aucune lumière n'entre à part la petite lueur venant d'un couloir peut être ? J'essaie de me lever mais j'ai les bras et les jambes attachées. A quel autre problème dois-je encore faire face.

Accroupie, je repense à ce qu'il s'est passé. Nous sommes partis à la recherche d'un magicien, nous sommes tombés sur des soldats du Tyran, nous nous en sommes sortis de peu et nous sommes réfugiés dans la foret. je me suis endormie, puis... plus rien. Mais... Nous ?... LEO !!

Je cris à tout rompre, je me débats, mais rien n'y fait personne ne vient, et les chaines auxquelles je suis attachée ne se rompent pas. Alors je respire, je réfléchis. Il n'y a aucun moyen que je me libère seule, je ne peux plus compter sur Léo, et personne ne me connait. Je n'ai pus qu'à attendre ici, à mourir de faim.

J'attends... Et soudain un homme entre, il est plutôt grand et assez mince et il porte une cape munie d'un capuchon. Il m'observe deux minutes, puis appelle un autre homme qui me ramène ce qui semble être un repas. Je les regarde sans trop réagir, je les balaye de haut en bas jusqu'à ce que je remarque un détail, un simple reflet de la lumière du couloir sur un objet en métal sur le premier homme.C'est ma seule chance.

Je regarde le premier, qui a l'air plus posé que le second, je choisis donc ma cible. JE me retourne vers le second et lui crache sur le visage. Il me regarde avec colère et réagit instantanément à ma provocation. 

Il me prend par les cheveux et cogne ma tête contre le sol, c'est à ce moment que mes réflexes reprennent le dessus. Lorsqu'il me relève je lui crache le sang de ma bouche dans les yeux, m'allonge sur le dos et lui assène un coup de pied dans l'abdomen d'une telle force qu'il en a le souffle coupé. Et comme je l'ai prévu, l'homme qui se tenait jusque là en retrait s'avance vers moi me prend par la gorge et m'assois, il a une telle force que je n'ose plus bouger. Ayant compris que je n'opposerait plus de résistance, il se retourne et aide son acolyte à se relever.

Grave erreur.

Deux secondes ont suffit pour que je lui dérobe les clefs, et le temps que l'autre reprennent son souffle, j'ai déjà défait mes chaines. Je cours donc vers la sortie et les enferme à double tour dans le cachot.

Passé l'adrénaline, je range les clefs dans ma veste où je retrouve quelques herbes dont Léo m'a appris l'utilité. Je me rappelle donc que ma mission n'est pas finie là et que je vais devoir sauver mon ami, mais chaque chose en son temps,dans mon état, je ne pourrai sauver personne,il faut que je reprenne des forces.

Pour cela, trouver la sortie, voler de la nourriture, trouver un abris et évidemment, trouver un plan.

C'est donc, la tête pensive de mes taches à accomplir que je me mets en route. Heureusement je ne croise personne dans les couloirs jusqu'à ce que je découvre un escalier menant vers la sortie mais malheureusement surveillé par cinq gardes. Je décide d'adopter la même technique qu'eux lors de mon enlèvement, c'est à dire de me cacher et de passer la nuit, lorsqu'ils seront endormis.

***

Au coucher du soleil, ils sont déjà somnolents, plus que quelques heures et je pourrais passer, mais un détail m'a échappé lors de ma surveillance, la sentinelle change toutes les deux heures, et maintenant j'entends la nouvelle patrouille arriver derrière moi. Je me lance, j'ai déjà parcouru vingt mètres, trente, plus que dix et je suis dehors. Plus que cinq. Mais je suis arrêtée à une lance. Je lance un coup de poing dans le visage de l'homme à coté de moi, l'envoyant de nouveau dans le pays des rêves et je m'extirpe, loin de ces couloirs, loin de cette cellule, mais aussi loin de Léo.

Je me retourne et me rends compte que j'étais dans les cachots d'un immense château prenant place au milieu d'une ville. J'arrête de courir et part à la recherche d'un abris, une auberge serait trop risquée et rester même à l'intérieur de cette ville serait trop dangereux, je décide alors d'entrer discrètement dans une maison et d'y voler le plus de nourriture possible.

***

Je suis à l'intérieur d'une grotte souterraine, bien cachée par la végétation, je resterai ici jusqu'à la fin de ma mission. Je m'allonge sur le tas de feuilles humides que j'ai récupérer pour faire office de lit, me couvre de ma veste, qui retient assez bien la chaleur corporelle, je pose mes provisions près de moi, enroulées dans d'autres feuilles et m'endors. Demain sera une journée consacrée à la découverte d'informations sur cette ville et le propriétaire de ce château. Je veux des réponses. Evidemment, je n'en oublie pas moins que j'ai un plan à établir. 

Ainsi je m'endors, avec l'esprit encombré. Ce qui ne m'empêche point de faire ce même cauchemar, celui que je fais à chaque fois.

<< TUE LE !!! >>