CHAPITRE 5

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-Je suis vraiment désolée de t'avoir planté Ashlee, j'avais un truc important à faire et j'avais plus de batterie, m'excusais-je pour la dixième fois.

Elle refuse de m'adresser la parole depuis maintenant deux heures. Elle part vert son casier, je la suis.

-Figure toi que je ne suis même pas énervée, me dit-elle

-Pourquoi tu ne me parles pas alors ? m'étonnais-je

-Me donner bonne figure et te faire un peu culpabiliser surtout que je nous avez prévu une super fin d'aprèm chez moi. On se serait mise en maillot pour bronzer sur les transats près de la piscine.

Je me touche le bras à l'endroit de la blessure et grimace. Je ne peux pas montrer mes blessures, elle me poserait trop de questions.

-On se serait éclatées ! continue-t-elle, bon c'est vrai qu'il y aurait peut-être eu mon frère pour nous emmerder. Sous ses grands air et son côté surprotecteur il est adorable. Il a deux ans de plus mais on est hyper proche. Qu'on soit bien d'accord je l'aime plus que tout mais il y a des jours où il est trop collant ! et dans ces moments j'ai envie d'aller lui en coller une. Et je ne te raconte même pas comment il est avec les garçons autours de moi. Je crois qu'il leur a dit que s'ils osaient m'approcher il les castreraient ou lui ferait manger ses couilles.

-Charmant Ash, vraiment. J'imagine que ça ne doit pas être facile tout les jours de vivre avec lui. Comme je suis fille unique je ne sais pas ce que c'est que d'avoir un frère ou une sœur. On est seuls mon père et moi.

Je repense à la discussion qu'on a eu hier soir quand je suis rentrée du lycée et que je l'avais trouver sur le canapé en train de lire un livre. Je lui ai demandé s'il avait fait quelque chose ce matin, il a prétendu qu'il avait fait la grasse matinée et que l'après-midi il a postulé dans plusieurs entreprise du bâtiment.Il m'a raconté des salades encore une fois ce que je ne lui ai pas fait remarquer. À cause de ses conneries je ne peux plus le regarder dans les yeux sans avoir envie de le secouer pour le réveiller et lui faire avouer. Je sens que quelque chose s'est brisée entre nous mais je n'arrive pas à mettre le doigt sur ce que c'est. Donc pour ne pas lui dire des choses que je regretterais je suis montée et me suis enfermée dans ma chambre. Puis ce matin en sortant de ma chambre j'ai déployé mon énergie tout autour de moi, mais je n'ai rien sentis. Il était encore absent.

-Et ta mère, où est-elle ?

Je serre les dents. J'ai horreur qu'on me pose cette question. D'habitude je les envoient chier mais là c'est...Ash. Je peux pas. Elle veut juste être mon amie et mieux me connaître. Pour une fois j'ai envie de me laisser aller.

-Morte. En me mettant au monde, mentis-je, je ne sais même pas à quoi elle ressemble. Si je lui ressemble. Mon père n'a jamais voulu en parler et il a brûlé toute les affaires qui restait d'elle. Trop douloureux d'après lui.

Je ferme ma bouche d'un coup. J'en ai trop dit. C'est vrai qu'une partie est un mensonge mais l'autre...c'est l'absolue vérité et ça fait mal, très mal d'en parler. Parler de ma mère ce n'est pas dur car je regrette pas de ne pas me souvenir de son visage, je me souviens de passage de mon enfance et c'était affreux. Je sais que je la côtoyais et d'avoir vu son visage mais quand j'essaie de me rappeler c'est brouillé. Comme si on avait pris tous les souvenirs d'elle pour les effacer. Je détourne le regard.

-Oh ! Je suis désolée, dit-elle compatissante

Au moins elle ne me prend pas en pitié comme l'on toujours fait les autres quand je racontais cette histoire. Je ne comprendrais jamais pourquoi on s'excuse de la mort de quelqu'un, surtout quelqu'un qui nous est inconnu. On peut exprimer sa gratitude de plein d'autre manière. Je hausse les épaules.

FIND ME AND YOU'LL KNOWOù les histoires vivent. Découvrez maintenant