Elle.

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Elle était silencieuse. Elle n'aimait pas particulièrement parler, à quoi cela aurait servit ? Ce qu'elle pensait, elle préférait le garder. Trop souvent on lui avait reproché d'être méchante, blessante ou idiote. Maintenant on lui reprochait de ne plus parler, de ne plus sourire.

Elle était comme une luciole, qui peu à peu perdait son éclat. Peu à peu s'éteignait. Comme une source de lumière qui venait du centre de son être, mais aujourd'hui s'estompait.

Les gens la regardaient toujours bizarrement. Lorsqu'elle marchait dans la rue, elle était froide. Ses lèvres, ornées d'une couche bordeaux, étaient droite, sans expression. Sa peau claire contrastait avec ses cheveux bruns. Ses yeux étaient plutôt grands et il était simple d'y lire ses émotions. C'était pour cela qu'elle avait adopté une longue frange cachant la plus grande partie de ses iris.

Elle pensait souvent, seule dans son coin à la vie. Elle en avait sa conception bien précise. Cette durée était indéterminée, mais elle restait la même. Il n'y avait pas de vie parfaite ou malheureuse. Quelle que soit notre origine, notre lieu de vie, notre situation sociale, on pouvait toujours trouver des malheurs, des bonheurs, des pertes, des sourires, des surprises... Oui certains étaient plus importants que d'autres, mais le réalisait t'on vraiment ? Ne croyons nous pas, au contraire que nous étions les plus malchanceux du monde ? Ou les plus parfait ?

Ces pensées la faisaient rire. En observant chaque personnes se battant pour une vie meilleure, réussir leurs objectifs... Elle se demandait si elle, elle ne manquait pas de tout ça. Sa vie lui allait, elle était tranquille, avec ses habitudes. Cette femme n'attendait rien, ni un homme, ni d'enfants, ni un travail en or.

Cette femme elle observait juste toutes les aventures des êtres autours d'elle.

30 novembre 2016

Elle observaitOù les histoires vivent. Découvrez maintenant