Chapitre 2: Malédiction

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J'avais beau relire et relire mon journal, je ne comprenais  pas ce qui m'avait attiré chez lui...
Okey, Jonathan était  beau comme un dieu et super sympa, mais pourquoi étais je allée le voir ce soir là ? Sans ça, je serais toujours moi!
Je m'explique:
je suis allée dans la rue du studio et je l'ai vu devant un immeuble en train de rêvasser. J'ai couru le rejoindre et me suis énervée. Je lui reprochais de cacher des choses, de m'avoir menti, de m'avoir trahie. Il m'a dit avec une expression désolée de marcher et il m'a expliqué. Il n'était en fait pas orphelin,  il avait toujours son père,  il adorait sa soeur et il était parti en urgence parce que son père avait trop bu et qu'il  bloquait  la circulation.  Bref il m'avait menti sur presque toutes ses origines .
Je me suis alors emportée et je l'ai giflé tellement fort qu'on a dû entendre la claque jusqu'au  lycée, qui se trouve à 5 maisons de notre position. Il a cherché à m'attraper le bras pour je ne sais quelle raison et comme une nouille j'ai reculé et j'ai glissé sur la route. Le dernier souvenir que j'ai de mon moi d'avant, c'est une lumière vive, un grand choc, l'impression de voler, une douleur atroce dans ma tête et dans tout mon corps, la couleur rouge, le flou et surtout, je me souviens des yeux tristes, apeurés et sous le choc de Jonathan.
J'ai tout de suite compris, je venais de mourir sous ses yeux en me prenant un véhicule.

Mon premier souvenir de mon nouveau moi, ça a été le froid, le dur, le noir et la peur.
J'étais totalement sonnée.
Quand j'ai repris mes esprits je me trouvais sur une table de pierre, au milieu de nulle part.
Il faisait froid, sombre et mon estomac était broyé par la peur: était ce ça la Mort?
Je ne pouvais pas bouger, la panique m'avait prise mais quelques minutes plus tard (affreusement longues) un homme s'est approché de moi.
Je ne l'ai pas identifié , trop flou, je ne savais donc pas si je le connaissais et s'il était humain. Il parlait sans que je ne  comprenne grand chose jusqu'à ce qu'il dise mon prénom:

- Anaya ! Écoute, tu te trouves au passage entre la vie et la mort

(Merci, j'avais pas remarqué m'étais je dis intérieurement )

- Nous avons le devoir comme pour tous, de déterminer ton sort et il a été décidé que l'on te garderait en vie

(J'ai souris  : Encore heureux)

-Mais...

(Pourquoi fallait il toujours un "mais" dans une proposition?)

- Pour te restituer à ton corps, nous... enfin je, vais devoir passer un pact avec toi, ce qui inclut des conséquences. .. Tu n'as pas à les savoir sans le pacte. . Alors? Es- tu d'accord?

( Il m'avait demandé le cochon? Évidement que oui )
J'avais poussé un râlement bestial pour approuver, pas certaine qu'il avait compris.

-Très bien, soit. Et bien Anaya, tu viens de passer un pacte avec un malache.
Tu devras dorénavant m'apporter des vies régulièrement et respecter le pacte, ce qui inclut l'interdiction d'avoir un rapport quelconque avec un homme ou  une femme, en dehors du besoin. Tu vas devoir me nourrir des vies que tu auras prises en buvant du sang de ta victime...

(Cool j'étais comme Bella  dans Twilight)

-Ou en ayant un... rapport avec elle.

(Quoi! Il fallait que je fasse des galipettes pour un autre? Il était  tombé sur la tête ! )

-Pour me transmettre la vie que tu auras substituée, tu devras, soit me donner 5 gouttes de ton sang mais tu souffriras affreusement, soit tu m'embrasses... Je dois par ailleurs le faire pour officialiser le pacte entre nous.

(Quoi! Non! Attendez!!)

L'homme s'était penché sur moi et juste avant de sentir ses lèvres sur les miennes, j'avais reconnu les yeux. Des yeux noisettes si proches de moi que j'en avais vu les rayures plus sombres. Jonathan...
Jonathan venait de m'embrasser, ce n'était pas la première fois mais ce baiser avait un autre goût. .. Un goût de, de, de pomme? Ba... Et soudain je m'étais retrouvée dans un lit d'hôpital avec ma mère et les médecins qui n'y croyaient pas que je sois encore vivante ...

Depuis, je ne m'approche plus de Jonathan, ou seulement si c'est nécessaire. J'ai réussi à ne prendre qu'une seule vie et depuis je ne sors plus de ma chambre.

The birth of a loveOù les histoires vivent. Découvrez maintenant