Chapitre 6 :

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Je tourne la tête et découvre le visage de Jake à quelques centimètres du mien. Je vire au rouge et m'éloigne, gěnée.
Il me dit le plus naturellement en souriant de manière TERRIBLEMENT sexy :

- Alors Anaya, on a mis quoi dans son verre de Schweppes pour être rouge comme ça ?

Je pose instinctivement mes mains sur mes joues et rigole ironiquement:

- Ah ah...  Rien, mais ça fait combien de temps que tu es... Pas loin de moi?

-Environ 5 minutes de loin et 3 de près.

J'étais rouge... Je passe au cramoisi. Il me demande, inquiet.

-Oula! Tu nous fais pas un malaise?

Je lui réponds que ça va et lui propose de marcher un peu à l'extérieur de la fête, ce qu'il accepte volontiers. En s'éloignant, il me félicite pour mon costume et j'en profite pour le reluquer. Lui est habillé normalement, ça m'intrigue.

-Merci, et toi?  Pourquoi tu n'as pas de costume?

Il me sourit et passe son bras autour de mes épaules comme l'aurait fait un ami d'enfance.

-Mais parce que ma vie est déjà, en ce moment, un conte de fée.

C'est magnifique. Il me sourit. C'est comme dans les nouvelles que je lis, un homme ténébreux qui drague une fée lumineuse et colorée. Le couple impossible mais parfait et si attirant!
Oula! Je viens de penser quoi? Je m'imagine qu'il me drague, qu'on est en couple, il m'attire, c'est certain, je me sens bien avec lui, et dès qu'il me touche ou me regarde dans les yeux, j'ai des papillons dans le ventre.
C'est incompréhensible, je ne l'ai vu que deux fois et c'est la première vraie conversation que l'on a ensemble. Ma mère me dit toujours que le coup de foudre viendrait de lui même, en très peu de temps.
Je ne sais pas si c'est ça, mais en tout cas, il m'attire fortement.

On finit par trouver un chêne où une balançoire improvisée est accrochée. Je m'asseois sur le simple bout de bois en prenant garde à ce qu'il ne se brise pas et Jake commence à me pousser.
Le lieu est séduisant, entouré d'arbustes, on peut tout de même apercevoir le croissant de lune qui nous éclaire.
A chaque fois que la balançoire revient vers Jake, il me pousse doucement sur les hanches. Le vent est frais, seul les bruits des feuilles vertes nous arrive aux oreilles. Je ferme les yeux et profite.
Jake finit par briser le silence et se racle la gorge avant de dire, faiblement:

- Je pense que tu le sais déjà, on a déjà dû te le dire plusieurs fois, mais tu es très belle.

Je beugue... J'ai mal entendu?
Je me refais la phrase dans mon esprit... Il l'a bien dit.
Il me met très, très mal à l'aise.
Je freine le balancement, me retourne. Il me regarde intensément et s'accroupit à mon niveau. Il rapproche son visage et ses yeux passent de mes yeux, à mes lèvres. Les siennes sont entrouvertes et m'attirent énormément. Nos souffles se mélangent et je sens presque sa chaleur sur mon visage. Je ferme les yeux quand une voix froide et cruelle brise notre silence sensuel :

-Ça va? Je vous dérange pas? Ana. Tu es à moi, tu t'en souviens? Je ne te laisserai à personne d'autre. On a une autre fête à visiter. Tu y sera aussi, je suppose Jake.

Jonathan vient de prononcer cette dernière phrase en la "crachant" comme si ce prénom le répugne.
Il me prend alors le poignet ( me l'écrase plutôt ) et me tire à travers les épais buissons.
On débouche alors juste à côté du parking.
Jonathan m'emmène près de sa moto coincée entre 2 voitures, mais au lieu de me donner un casque, il m'attrape par la taille et me colle au Rang Roger noir en m'écrasant avec son corps.

( Avis à ceux qui n'aime pas les bisous ^^)

Il attend de voir Jake sortir des bois pour devenir violent. Il me saisit les poignets et les plaque contre la carrosserie, empêchant le moindre mouvement de ma part.
Il colle sa bouche à la mienne et comprime mon bassin avec le sien. Il lâche mes mains et me parcourt le corps avec les siennes, mes bras, ma cuisse, ma nuque, mes cheveux, mes fesses et mes siens. Ses doigts explorent mon corps sur toute sa longueur. Non rassasié, il me prend le menton et entrouvre mes lèvres pour y passer sa langue brûlante de désir. Sa main passe à présent partout et me provoque des vagues de dégoût . Mais ma réticence laisse peu a peu place au plaisir et à l'envie. Je passe alors mes bras sur son dos, sa nuque et dans ses cheveux pour éliminer l'air entre nos deux bouches. Sa langue sonde mes lèvres et rend la mienne avide de sensations. Je réponds alors en remuant ma langue avec la sienne, je me presse contre lui et passe mes jambes autour de sa taille pour qu'il puisse mieux me caresser. Un gémissement m'échappe et Jonathan décolle alors ses lèvres des miennes pour reprendre son souffle. Il place ensuite sa tête près de mon oreille et me souffle, provoquant des frissons :

-Tu es à moi, je ne te laisserai à personne. Et puis, je parie que j'embrasse mieux que lui.

Je me souviens alors de Jake et regarde là où il était, il y a quelques minutes mais c'est vide. Je viens de gâcher toutes mes chances d'avoir un jour, le grand amour. J'ai dû le dégoûter.
Je ne veux plus y penser, c'est fini, de toute façon. Je n'aurais pas pu l'embrasser car je suis liée à Jonathan.
Celui ci me prend la main et me fait montrer sur sa moto. Il met le contact, fait vrombir le moteur, fier que Jake ait compris qui est le boss et part en trombe vers la plage.

The birth of a loveOù les histoires vivent. Découvrez maintenant