The birth of a love

Chapitre 4 : Lui

Il est grand, brun et de là où je suis, j'arrive à voir le bleu profond de ses yeux. Il observe la salle et commence à marcher vers le mini bar en traversant la foule de danseurs, je le vois donc de face. Ses épaules larges et ses biceps musclés sont cachés sous une veste en cuir marron enfilée par dessus un simple tee shirt qui laisse deviner un ventre ferme. Ses jambes sont recouvertes d'un jean noir et un bout de tatouage dépasse de sa manche gauche. Il est de plus en plus près et je peux maintenant voir son visage à la mâchoire marquée, aux sourcils épais et aux lèvres assez charnues pour donner envie d'y goûter.  Ses cheveux, moins longs que ceux de Jonathan, sont ébouriffés et "ondulent" jusqu'au haut de sa nuque, ce qui lui donne un air un peu sombre. Il finit par se poser à côté de moi et commande un gin tonic, j'en déduis qu'il a plus de 18 ans étant donné que le barman improvisé est sérieux et demande la carte d'identité. .. Même si l'alcool coule à flot dans les voitures.
Je le regarde boire les premières gorgées puis je cherche Jonathan dans la foule. Il est dans un coin, entouré de pimbeches qui lui font la cour, ça ne me rend pas jalouse... Je ne comprends juste pas pourquoi il ne se sert pas lui même avec ses vies offertes.
Bref, il a beau être très bien entouré, c'est sur moi qu'il jette  ce regard froid de colère. J'en tremble. Des frissons se forment sur tout mon corps et je serre mes bras l'un contre l'autre en me tournant vers le mini bar, sûrement blanche comme un linge. Le beau gosse d'à côté doit le remarquer car il me demande presque inquiet:

- Ça va ?  Tu trembles...

-C'est bon, merci j'ai juste un peu froid.

Le mensonge le moins crédible de ma vie, il fait dans la salle plus chaud que dans une petite salle de bain après une longue douche de 30 minutes.
Il commence à me parler d'une voix grave et accueillante.

- Tu es lycéenne ici?

-Oui. Et toi? Je ne t'ai jamais vu (normal vu que je ne sors plus)

-Pas du tout ! Je suis New-Yorkais et je suis ici pour le boulot, mais comme je rame pas mal et qu'un groupe de terminale m'a proposé de venir,  je n'avais rien de mieux à faire donc... Je suis là !

-C'est cool...

-Ah! Au fait (Il me tend sa main) je m'appelle Jake,  Jake Rely.

-Pas très New York, ça !

-Je sais, et toi?

J'ouvre la bouche quand soudain une main me saisit l'avant bras et me tire violemment en arrière, me clouant le bec.
Ma peau se recouvre de chair de poule et des nausées me montent à la gorge. Jonathan, derrière moi, regarde Jack Relu froidement et sans même me regarder ou me laisser le choix:

-On y va Ana...

(J'ai l'impression de répondre plusieurs heures en retard) 

- Quoi! Mais? Non!!

-Discute pas, on y va..

Il me tire tellement fort que je crois perdre mon bras et mon tabouret vacille vers l'arrière.
Je ne sais pas comment il a fait, mais je me retrouve contre lui après qu'il m'ait empêché de tomber. Il sent l'eau de colonne  et le shampoing pour homme, ma main est posée sur son ventre et je sens du bout des doigts les muscles très bien dessinés de son ventre et la chaleur qui s'en dégage. Bien sûr, Jonathan n'aime pas ça et tend le bras pour me prendre la main, mais Jake le bloque et me serre avec son bras , mon buste contre lui.

-Laisse la tranquille, elle est très bien là où elle est.

(Dans tes bras, bel inconnu) ^^

Jonathan entre dans une colère profonde mais serre les points pour ne pas le frapper.

-Tu la connais même pas! C'est ma petite amie! Lâche la!

-Bah!  Pour délaisser sa petite amie comme tu l'as fait, tu dois être un sacré connard.

Et là a lieu la plus incroyable bataille de phéromones du siècle. J'en arrive à être moi même mal à l'aise. Je décide donc de quitter les grands, musclés et réconfortants bras de Jake, pour tirer Jonathan vers la sortie.
Lorsque la porte est à moitié fermée, je regarde Jake qui me sourit et me lance un grand:

-Salut!!

Je lui lance un baiser et mon plus beau sourire pour réponse.