La verte et Argent.

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Ariane avait tout fait pour en savoir un peu plus sur cette relation epistolaire étrange. Les activités de son professeur étaient devenu sa principale source d'intérêt pendant les semaines qui suivirent.

D'ailleurs, elle fit ce qui était en son pouvoir pour essayer de tirer un peu plus d'information à n'importe qui pouvait en avoir, sur ces lettres qu'il recevait pratiquement chaque matin.

-Ariane, le regarde pas comme ça, chuchota Sandra à un des nombreux petits dejeuner où Rogue recevait encore une lettre. Tout le monde va finir pas croire que tu es folle de lui.

En face, les deux garçons éclatèrent de rire tout en tapant du poing sur la table.

-Mais qui pourrait aimer Rogue? Demanda soudain Raphël en reprenant son souffle. Il est tellement...

-Moche...ajouta Sévan.

-Mauvais...poursuivit Sandra.

-Cruel....

-Sans pitié...

-Vil....

-C'est bon, les coupa Ariane. Je crois que nous avons tous compris. Il n'empêche, que vous devez admettre une chose.

-Laquelle? L'interrogea Raphaël. Si tu veux nous faire avouer qu'il est bon professeur, tu peux toujours te brosser! Il est affreux dans tous les sens du terme!

-Cela serait très interresant de savoir à qui parle Rogue, trancha Ariane sans prété attention aux paroles de son ami.

-Et qu'est ce que cela nous apporterait? Demanda Sévan en fronçant les sourcils d'un air interrogateur.

-Rien, mais ça serait juste amusant. Admettez le, on s'ennuit pas mal en ce moment. Alors je me disais que avec ce genre d'occupation, le temps passerait plus vite à Poudlard, surtout pendant les heures de potions.

-Une sorte d'enquête donc? Remarqua Sévan.

-Oui.

-Je suis pour! S'exclama comme souvent, bruyament Raphaël en se levant de son banc.

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C'est de cela que tout était parti. A cause d'une stupide idée qu'elle avait eu, elle ne savait comment d'ailleurs, mais qui avait finit par la conduire jusque ici. En y repensait tout était simplement de sa faute. Pourquoi avait-elle voulu savoir à tout prix avec qui communiquait son maitre des potions, après tout, ce n'était que sa vie privée.

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Les quatre amis avaient mit en place divers plans pour tenter d'apercevoir le moindre petit bout de parchemin d'une lettre de leur professeur, mais tous furent détrôner à la perfection.

Ils avaient tout tenter: La diversion de Rogue lors d'un cours pour tenter de fouiller rapidement du regard le dessus de son bureau, mais rien d'intéressant ne s'y trouvait et Raphaël avait même faillit se faire attraper.
Se hasarder à lui poser la question de ces relations en détournant le sujet principal avait aussi bien entendu été un échec des plus cuisants.
Après tout qui pouvait penser, même l'espace d'un instant que Rogue allait parler d'autre chose que des potions. Cependant Raphaël se risqua tout de même un soir, où il avait apparemment laisser sa tête un peu trop longtemps au dessus du chaudron, à interroger en pleine classe son professeur.

-Comment vont vos amours monsieur?

Aussitôt des exclamations de stupéfactions et de nombreux murmures avait secouer la salle.

-Car, j'ai cru voir que vous étiez en grand discussion épistolaire avec une personne, continua Raphaël d'une seule traite ignorant son camarade qui lui écrasait les orteils pour le faire taire. Une femme je présume? Vous et moi nous savons ce qui est bon, hein monsieur?

Au grand étonnement d'Ariane, le professeur avait tenter d'effacer de son visage une once de gêne avant de répondre aussi froidement qu'a l'habituel à son élève.

-Je suis certain que notre comparaison n'est pas une des choses que l'on pourrait qualifier de possible. Je retire dix points à Gryffondor pour versatilité, et encore dix points pour avoir renifler un peu trop longtemps votre préparation Monsieur Frouste, trancha le professeur d'une voix sèche. Mademoiselle Tribette, accompagnez le à l'infirmerie, je doute qu'il puisse s'y rendre seul sans passer par tous les étages.

Cependant alors que ces amis commençaient sérieusement à se décourager, une chance inouïe percuta Ariane en plein dans le mille. A vrai dire elle n'avait jamais autant de chance dans sa vie.

Alors qu'elle se promenait seule dans la parc, réfléchissant à une nouvelle stratégie pour tenter d'en apprendre plus sur ces maudites lettres, un bruit sourd de battement d'ailes brisa la plénitude des paysages environnants et aussitôt un hibou s'écrasa devant elle.

En s'accroupissant devant la petite créature, elle s'aperçu que celle-ci était blessé et qu'haut dessus d'eux tournait encore un grand rapace, l'air affamé. N'écoutant que sa pitié elle s'empara délicatement de la lettre que tenait toujours l'oiseau dans son bec, elle la mit dans sa poche avant de reprendre son chemin laissant ainsi le rapace prendre son repas à plume tranquillement.

Elle marcha quelques mètres, caressant la lettre dans sa poche tout en écoutant les petits cris de peur que criait toujours le petit hibou derrière elle sachant déjà quel sort allait lui réserver son prédateur.

Bien entendu Ariane avait dès le premier regard reconnu l'oiseau qui livrait toujours ces mêmes lettres à son professeur de potions et était plus que ravie d'avoir entre ses doigts un tel bout de parchemin. Elle allait enfin, après plusieurs semaines de recherches acharnées, savoir à qui parlait Rogue.

Cependant, quand elle entendu le petit hibou noir derrière elle hurler à la mort un peu plus fort que les fois dernière, elle se retourna, prise d'une certaine pitié dissimulé derrière un intérêt bien précis, et revint chercher la petite créature avant même que le rapace n'ai pu la toucher une seconde fois.

-Après tout, tu vas peut-être m'être utile toi, couina Ariane en regardant l'oiseau qu'elle ramenait maintenant avec discrétion dans son dortoir.

Après avoir offert quelque soin au petit oiseau noir, elle s'assit, seule, sur son lit et examina avec précision la lettre. D'un papier légèrement jaunâtre, elle comportait en ses quatre coins des petites gravures en formes de rosasses, et une large écriture féminine à grosse boucles trônait en son milieu indiquait le nom du destinataire, soit Severus Rogue.

Elle hésita plusieurs secondes, son doigts parcourant sans cesse un bout à l'autre de l'enveloppe en se mordant la lèvre. Depuis le temps qu'elle souhaitait, elle plus que les autres, découvrir qui était cette fameuse femme à qui écrivait son professeur, son envie de céder à la tentation et d'ouvrir l'enveloppe immédiatement la taquina férocement. Mais pensant à ces amis, elle rangea rapidement la lettre sous son oreiller, comptant bien l'ouvrir le soir même une fois que la salle commune des Serpentard serait déserte, car oui, son sang pur et son caractère avait fait d'elle une verte et argent.

Un malheureux accident et la voilà Calice de Severus Rogue.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant