Un malheureux accident et la voilà Calice de Severus Rogue.

C'est la guerre.

Ils ne croisèrent presque personne sur le chemin du retour, et s'arrangèrent pour traverser le château en plein milieu d'une heure de cours, là où aucun élèves n'étaient censé être dehors. Rogue traîna sa calice jusqu'à ses appartements et s'empressa de fermer la porte une fois à l'intérieur.

Ariane eu immédiatement le réflexe de se réfugier dans le canapé devant le feu pour se réchauffer en espérant que son vampire viendrait près elle. Elle avait terriblement besoin d'un peu de tendresse après ce qu'ils venaient de vivre, mais son professeur n'avait pas l'air très disposé à lui en donner.

Elle le regarda aller dans la cuisine après avoir retirer sa cape, et replia ses genoux contre sa poitrine pour se réconforter elle même. Il lui arrivait encore d'entendre les gémissements de souffrance de son vampire résonner dans son cerveau.

Il revenu quelques secondes plus tard, et s'approcha rapidement d'elle. Les yeux à demi-clos devant les flammes, elle remonta son regard jusqu'à croiser celui de l'homme.

Lui même n'avait pas l'air dans son assiette, ses yeux étaient froids comme si il lui en voulait.

-Lèves toi, lui dit-il d'un ton neutre.

Elle obéit et se posta devant lui, elle lui arrivait au niveau du menton. Sans un mot de plus, il enleva la veste qu'elle portait et la posa sur la canapé. Puis passa au pull à col roulé, il posa ses mains sur le bas du tissu et le releva pour le faire passer sur sa tête. Ariane le regarda faire, cherchant dans son regard une réponse. Elle n'avait jamais croiser un regard si froid lorsqu'ils étaient sur le point de faire l'amour, et même si elle en avait elle même très envie, elle se voyait mal prendre du plaisir si il la fixait ainsi.

De son coté, Severus continuait de retirer ses vêtements à sa calice l'air imperturbable et complètement désintéresse par ce qu'il voyait.

Il ne s'arrêta qu'une fois que la jeune femme se trouvait en sous-vetements devant lui. La toisant d'un air stoique, il lui prit doucement le poignet et l'emmena vers la chambre.

-Tu vas te reposer, lui avoua t'il en poussant les draps du lit pour qu'elle y prenne place.

Ce fut la douche froide pour Ariane.

-Je ne crois pas avoir besoin de dormir, enfin je veux dire, je n'ai pas envie de dormir, Severus...pas toute seule du moins...

Elle ne savait pas très bien ce qu'il se passait dans la tête de son professeur, elle n'avait rien fait de mal et il la traitait presque comme une étrangère. Elle pensait qu'il avait compris seul que ce n'était pas de sa faute si elle ne sentait pas la douleur dans le lien, mais peut-être éprouvait-il tout de même de la rancune contre elle pour cette raison.

-Il faut que tu dormes après une épreuve comme celle-là, moi je n'en ai pas besoin. Je viendrai te réveiller dans deux heures, dit-il en tournant les talons.

-Attends! S'écria t'elle en lui prenant le bras. C'est à cause de la dernière épreuve que tu agis ainsi avec moi ? Tu crois vraiment que je t'ai laissé souffrir par pur plaisir?

-Je ne crois rien, répondit-il froidement en se retirant de son étreinte. Notre lien est défaillant et ce n'est ni de ma faute ni de la tienne, maintenant va dormir.

Il ferma la porte derrière lui et Ariane était bien loin de se douter que la raison pour laquelle il se comportait ainsi venait encore une fois des bleus qu'elle avait sur les fesses. Depuis leur dernière nuit, le professeur de potions ne cessait de repenser à ce qu'il avait fait à sa calice et cela le rongeait de minutes en minutes un peu plus. Il avait terriblement envie de reconsolider leur liens comme l'avait préciser la feuille au ministère, mais il ne pouvait pas se permettre de la blesser encore, de se laisser emporter par le plaisir.
Le dernier test l'avait prouver, il ne pouvait pas ressentir les douleurs les plus légères de sa calice mais seulement les douleurs dites moyennes. Les remarques de Serto avaient déjà été horribles à supporter, et celle d'autres vampires seraient impossible à entendre, il ne pouvait pas risquer de lui faire à nouveau du mal, il ne devait pas la toucher pour le moment.