Un malheureux accident et la voilà Calice de Severus Rogue.

Les mots de trop

 -C'est non ! Cracha t'il au visage de Dumbeldore.

-Sage décision Severus. En effet j'aurais été attristé de devoir assisté à cette étrange séance de torture, bailla le vieil homme en regardant l'horloge sur son bureau. Je transférerai l'annonce au professeur Gobe au plus tôt pour qu'il n'évite de se déplacer. Maintenant si vous me le permettez...

Rogue hocha la tête et le visage de Dumbeldore disparu à nouveau derrière la porte de ses appartements, là où une dizaine de minute plus tard il était venu frapper brusquement.

Mais Severus ne reprit pas le chemin de ses appartements trop tendu à l'idée de retrouver sa calice et ses nombreuses questions.
Ayant besoin d'air frais il se réfugia à la tour d'astronomie priant pour y trouver une solution.

Arrivé en haut il s'accouda à la barrière de marbre le regard perdu dans les ténèbres du parc.

Que lui avait réellement apporter la relation qu'il avait avec sa calice ? Depuis qu'ils étaient ensemble leur histoire n'avait été que chaos et destruction. En y repensant sa vie elle même n'était que chaos et destruction depuis sa naissance. Un père violent, une enfance pauvre, une adolescence sombre puis une morsure de vampire lors d'une mission pour le maître des ténèbres. Bellatrix n'avait pas juger bon de l'informer de la présence de vampire dans cette forêt. Elle même avait prit un répulsif pour traverser les bois en paix, mais la mangemort avait trouvé plus amusant de ne pas informer son compagnon de voyage qui à peine devant les vampires s'était fait attaquer. Elle n'avait même pas eu l'intelligence ou le courage de le laisser mourir et avait repousser les vampires avant qu'ils n'aspirent entièrement son sang, faisant naître en lui une créature insupportable. Ainsi elle avait prit sa place de second auprès du maître, sa jalousie était sans doute le moteur de son action, quelques semaines plus tard, Lucius Malfoy subissait le même sacrifice sans qu'il n'est le temps de l'y en informer.

Après la chute du seigneur des ténèbres, Dumbeldore l'avait accueillit pour une vie sinistre, sans risques, auprès d'élèves incapables. En acceptant ce poste il avait dû renoncer à tous actes criminels et avait dû apprendre à gérer son vampire, ne jamais céder à l'appel du sang humain et se contenter de temps à autre à une petite dose de sang de mouton. Tout allait bien depuis cinq ans et voila qu'Ariane débarquait dans sa vie sans préambule. S'était de sa faute si il l'avait mordu, comment aurait-il pu résister avec du sang humain dans sa propre bouche ? Depuis son vampire ne pouvait résister à elle, enchaînant les erreurs et la douleur. Et maintenant il y avait son problème de libido qu'il n'arrivait à lui avouer. Rien n'allait avec cette femme. Une calice, comme il l'avait toujours pensé n'était pas une bonne chose pour lui. Son cœur se serra en pensant que jamais il ne pourrait profiter pleinement des bonheurs que pouvaient offrir ce genre de relation. La leur était trop complexuelle et sûrement construite sur des bases trop frêles. Jamais il ne sortirait de la souffrance perpétuelle qui hantait sa vie misérable et s'était de sa faute, uniquement de sa faute à elle. Mais que faisait-elle dans cette auberge bon sang ?!

Un craquement derrière lui le fit pivoter. Ariane se tenait en haut des escaliers apparemment glacée par la temperature encore fraiche d'un début de printemps.

-Qu'est ce que tu fais là ? demanda t'il abrupt, encore énervé.

-Je voulais savoir où tu étais, tu es parti sans dire un mot, avoua t'elle calmement.

-C'est peut être pour une raison, cracha t'il. Peut être que pour une fois j'ai envie d'être seul !

-Mais..je suis ta calice, balbutia t'elle ...tu n'es pas bien avec moi ? 

- NON ! s'écria t'il. NON je ne suis pas bien avec toi...

Il s'approcha brusquement d'elle et pointa son doigt sur son cœur

-...Et tu n'es même pas capable de le sentir puisque tu n'es pas une vraie calice. Notre lien est un tissage de mensonge et de faux abîmés par je ne sais quoi. Je ressens ta douleur mais pas ta joie et toi tu ne perçois rien de moi !

-Tu crois que je ne ressens rien ?! Moi aussi je souffre...

-Non  je suis le seul à ressentir de la souffrance, toi tu ne perçois rien ! De toute évidence notre relation est vaine et ma vie est foutu à cause de toi et toi seule !

Il pivota à nouveau, reprit sa place contre la rambarde et laissa Ariane disparaître dans les escaliers les yeux emplis de larmes.

Rogue s'en voulu presque aussitôt, ou plutôt le vampire,  puisque ses entrailles se mirent à se tordre dans son estomac, cela l'obligea même à rejoindre ses quartiers. Là bas il retrouva Ariane recroqueviller dans un coin de la chambre assise au sol. Le vampire voulait la prendre dans ses bras et s'excuser mais le professeur, lui, en était incapable, il pensait réellement ce qu'il avait dit même si tout n'était pas exactement vrai.

Il ne put donc s'empêcher de l'ignorer, de la laisser à ses pleures alors qu'il descendait dans son laboratoire pour prendre un antidote contre la douleur. Il remonta ensuite les escaliers et s'allongea sur le canapé où de là il entendait Ariane pleurer dans la chambre. Rarement il avait eu aussi mal et avait donc décider de prendre une dose double de sa potion, à cause du haut dosage, il s'endormit rapidement sans le vouloir.

Il ne se réveilla que le lendemain matin quand Ariane claqua la porte d'entrée. Il était déjà en retard pour son premier cours du vendredi matin et se prépara rapidement. Cependant, il sentait toujours une certaine gène dans son estomac et il savait que les potions n'allaient pas l'aider pour longtemps. Il devait trouver une solution et vite, heureusement pour lui quelqu'un allait lui donner une idée très rapidement.