Deux et pourtant seul(e).

1.7K 94 26
                                    

"CLIC"

Un grincement suivit, celui de la porte métallique, qui doucement tiré par Rogue, s'ouvrit.

L'homme, un pas après l'autre, sortit de sa prison tout en s'approchant de sa Calice. Ariane, qui faisait tout pour se rassurer, n'arrivait pas à faire cesser le tremblement qui s'était emparé de ses jambes. Elle ne cessait de se répéter que tout allait bien se passer, mais dès qu'elle regardait son vampire, ses canines étincelantes et très bien ressortis, la peur lui serrait le ventre.

Alors, quand une fois devant elle, son professeur se pencha vers son cou, elle cru qu'elle allait faire une malaise. Ses yeux se fermèrent et ses jambes semblèrent céder sous son poids. Rogue allait la mordre et la tuer par la même occasion, elle en était certaine, elle allait mourir. Elle sentait déjà le souffle de l'homme contre sa joue, et c'était bien là la dernière sensation qu'elle aurait avant la fin.

-Merci Tribette, entendit-elle dans un murmure près de son oreille avant que le vampire ne se redresse et ne lui prenne les mains.

Doucement, avec un léger sourire de soulagement, même si il savait que rien n'était encore gagner, il emmena sa Calice vers ses appartements.

Ils marchèrent au travers de quelques couloirs, le vampire semblait apaisé près de sa calice même si ces crocs ne s'étaient toujours pas rétractés.

Ariane, quant à elle, tentait de retrouver son calme, la main de son vampire dans la sienne ne lui laissait pas le choix, à présent, elle devait le suivre.

Une fois dans la pièce principale, c'est à dire le salon, Rogue referma la porte à double tour et en voyant sa calice s'affolée, la rassura en lui disant que c'était pour éviter que d'autres personnes ne pénètrent dans l'appartement et non pas pour l'empêcher de sortir.

-Voyez-vous, je ne suis pas dangereux quand je suis seul avec vous, mais si il y avait la moindre personne autre que nous deux dans cette pièce, je pourrais en effet me montrer très agressif.

-Vous ne croyez pas qu'il faut envoyer un hibou à Dumbeldore pour le prévenir, le questionna Ariane qui se méfiait tout de même des actions de l'homme.

-Dumbeldore est déjà au courant, rétorqua t'il aussitôt en se décollant de la porte, ce vieux fou c'est tout ce qui se passe dans le château à la seconde près où cela se produit.

-Vous lui en voulez pour notre séparation et votre enfermement? Ariane se risqua à poser la question, mais si le vampire disait vrai à propos de son agressivité seulement envers les autres, alors elle n'avait rien à craindre.

Le vampire regarda le sol d'un air triste, mais ne sembla pas gêné par la question.

-Non, il à eu raison, vous étiez en train de mourir et je ne savais pas vous aidez, murmura t'il. J'ai été un très mauvais vampire. Je voudrais qu'on ne reparle plus de cela s'il vous plait.

Ariane hocha la tête, elle savait que tout cela n'était pas la faute de son professeur mais plutôt celle de Dumbeldore et d'elle même, cependant elle respecta la demande et ne reparla pas de cet incident. En parlant d'incident, sa plaie à la tête s'était parfaitement refermé et elle ne souffrait plus du tout.

-Je vais me faire un thé, s'exclama le vampire en redressant son visage. Vous en voulez un?

Ariane déclina l'offre, et préféra se réfugier dans un des canapés très confortables du salon. Elle ne voulait pas lire, non, seulement regarder la feu, le sentir lui réchauffer les jambes et réfléchir.

Elle allait devoir offrir sa gorge à son vampire, pour son bonheur comme pour le sien et le plus rapidement serait le mieux. Seulement, malgré ces lectures sur le sujets et les affirmations de Rogue concernant l'indolorité de la morsure, ce geste restait quelque chose d'effrayant pour la jeune fille.

Un malheureux accident et la voilà Calice de Severus Rogue.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant