Chapitre 5

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Stiles

      Tate et son obsession hallucinante et étrange pour Malia... Il l'a juste vu rite avec un autre mec et il perd tout ses moyens. On a beau lui dire qu'il fasse le premier pas vers elle, il n'en fera qu'à sa tête. Il n'a jamais eu aucun problème pour approcher une fille et voilà qu'il décide de faire le mur pour lui adresser ses sentiments. Je veux bien que ce soit facile d'aborder une fille quand on ne ressent rien pour elle, mais c'est stupide de ne pas en parler à la personne quand on a le cœur qui bat la chamade pour elle. Voilà le résultat de son entêtement abusif : le sang lui monte au crâne.

—  Vas la voir, lui dit Hanna.

— Vous savez très bien ce que j'ai en tête, lance-t-il d'un air énervé.

— Ecoute, mon pote, dis-je pour capter son attention. Tu perds ton temps là. Je pense que tu as assez analysé son comportement pour savoir quoi faire pour tenter ta chance. Regarde ce que tu gagnes à perdre ton temps : elle te file entre les doigts.

— Non, me lance-t-il d'un air renfrogné. Pas maintenant, tout n'est pas encore près.

Je ne veux même pas savoir ce qu'il prépare. Je sais déjà comment serait ma réaction et comment ça va finir. Hanna lui fait une leçon de moral qu'il se contente d'ignorer et durcit son visage pour paraitre comme un mur. Je déteste quand il fait ça. Je lui donne une tape derrière la tête et lui ordonne d'arrêter de faire sa tête de dur à cuir et qu'il se bouge le cul pour parler à Malia. Mon geste provoque une minuscule bagarre que Hanna essaie de nous séparer, puis on se stoppe quand Malia fait irruption devant nous. Les yeux de Tate ont totalement changé. Son regard qui était assassin se transforme en une teinte plus douce. Son sourire se lève, malgré lui, et se frotte la joue pour dissimuler la douleur que je lui ai infligée. Lui non plus ne m'a pas loupé, l'enflure. Malia plisse les yeux et nous regarde intriguée.  

— Qu'est-ce qu'il se passe ici ? demande-t-elle.

— Tate ne veut pas...

— Tais-toi, Hanna, lâche Tate énervé.

Malia fronce les sourcils, Hanna étouffe un rire au fond de sa gorge et moi, je me retiens de ne pas lui en foutre encore une bonne. Plus con que lui, on meurt. Il nous jette un regard noir et s'éclipse dans les couloirs. Quelle tête de con ! Il reste mon meilleur pote et je l'aime comme ça, même si j'ai sérieusement envie de l'attraper et de le planter en face de Malia pour qu'il lui parle. Enfin bon,... Enfaite, je crois que son obsession pour elle est presque maladive. Il pense tout le temps au plan qu'il pourrait entreprendre pour conquérir son petit cœur. Ce qui me rend dingue aussi est le fait qu'elle ne voit rien. Ça se voit la façon dont il se comporte avec elle. Il est presque au petit soin, toujours à son écoute et s'il pouvait rester coller à elle vingt-quatre heures sur vingt-quatre, il le ferait. Que voulez vous ? Un amoureux transit face à une aveuglée par l'ignorance. Comment voulez vous qu'ils avancent ?

J'abandonne Hanna et Malia pour rejoindre mon cours de chimie. Je regarde l'heure et remarque que j'ai cinq minutes de retard. Mr. Harris va encore me faire des réflexions et je grogne d'avance. Ce prof' peut me rendre d'humeur taquine, comme d'une humeur de chien. Je toque à la porte et entre sans même attendre qu'il m'autorise quoique ce soit.

— Désolé du retard, je n'ai pas fait attention à l'heure, dis-je d'un ton tout sauf enjoué. 

— Taisez-vous et allez vous assoir, je me contrefous de votre excuse.

Si je pouvais l'insulter, je me ferais une joie de l'envoyer paitre. Je regarde la seule place libre et m'y dirige sans plus discuter. Juste à côté de ma chaise se trouve une fille qui à la tête baissée sur le côté de la table qui doit probablement regarder son sac et relève le bout du nez quand je m'installe. J'aperçois les magnifiques traits fins du visage de Spencer et lui souris. Je ne savais pas qu'elle aimait les sciences. Je suis surpris de la voir ici.

On s'en sortira? (en réécriture)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant