Chapitre 6

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Spencer


     C'était la moindre des choses de l'inviter pour boire un verre. Il fallait bien que je trouve quelque chose pour le remercier de m'avoir raccompagnée. Le pauvre... ça se trouve il habite de l'autre côté du quartier et je l'ai embêté. C'est tout de même vraiment gentil de sa part. Il ne me connait pas et il se montre très sympa avec moi. D'ailleurs, moi non plus je ne le connais pas. Je suis dingue de l'avoir suivi dans sa voiture, il aurait pu être quelqu'un de bien comme quelqu'un de mauvais. Les visages que nous montrent les personnes qui nous entourent ne sont pas toujours leurs vrais masques. Quoique Stiles à l'air vraiment de quelqu'un d'adorable. Il a cette petite frimousse qui te donne envie de rire. Depuis que je le côtoie il n'a fait que sortir des remarques sarcastiques à ses amis et à nos professeurs. Pour en revenir au fait que je suis folle de faire confiance en ce garçon, je ne suis pas en position de pouvoir me méfier de lui, de ses amis ou de qui que ce soit. D'ailleurs en parlant de ses amis, ils ont l'air aussi sympa que lui. Même le garçon aux cheveux mi-longs, bouclés, blond foncé qui n'arrêtait pas de considérer timidement la jeune fille aux cheveux bruns, longs. Malia, je crois... Il était un peu spécial et bien-sûr je ne laisse pas sous entendre qu'il avait l'air méchant ou bizarre du style tordu glauque, juste spécial.

     La vie de Stiles est triste. Vivre seul c'est vraiment quelque chose d'horrible. Une jeune mère défunte et un père absent. Je suis tellement navrée. En revanche, je l'envie sur le fait qu'il a toujours habité cette ville et qu'il connait ses amis Hanna et Tate depuis l'enfance. C'est quelque chose que j'aurais aimé avoir. Si on regarde bien, il a la stabilité et l'entourage que j'aurais voulu avoir et moi, j'ai l'unification de la famille qu'il n'a malheureusement pas. On est peut-être deux âmes tristes dans le fond.

     — Qu'est-ce qu'ils font tes parents ?

     — Mon père est enquêteur professionnel et à cause des déménagements ma mère n'a jamais eu de travail fixe.

     — Ton père est là pour résoudre un meurtre ? me demande-t-il l'air réticent. Je trouve ça étrange. Le dernier homicide qu'il y a eu ici date de l'année dernière, le coupable a été arrêté et s'il y a en avait eu un nouveau ça aurait fait le tour de la ville.

     — Je ne connais rien sur les affaires de mon père, avoué-je naturellement, ils ont peut-être ré-ouvert une enquête.

     — Trop cool, me sortit-il avec de grands yeux ronds. Flippant ! Je voulais dire flippant, se rattrape-t-il.

     Il est marrant. A côté de son côté sérieux, il sort tout ce qu'il lui passe par la tête, puis quand il sait que ce sont des choses qu'il n'est pas censé dire, il se rattrape avec un petit air d'enfant qui vient de faire une bêtise. D'où son côté marrant. Ce qui est cool est qu'il a la conversation facile. Il a toujours un quelque chose à dire. C'est hyper génial. J'aime ce genre de personne qui parle énormément. Ça donne de la joie de vivre dans une conversation. Après moi, je ne suis pas très bavarde, mais ça ne me gêne pas d'écouter les autres me parler.

     — Je dois aller m'occuper de mon chien, m'annonce-t-il, le promener un peu. Si tu as du temps ou si tu veux, tu peux venir avec moi, me propose-t-il aimablement. Comme ça je te fais une visite du coin.

     — Ça serait vraiment sympa.

     On se lève tous les deux de notre chaise et on se dirige vers la porte d'entrée, puis sa voiture. Je le trouve trop gentil pour qu'il n'y ait rien de caché là-dessous. Personne n'a jamais été aussi bienveillant avec moi, même dans mes anciennes écoles. J'en ai connu des personnes sympas et gentilles, mais pas autant que lui. Je l'interpelle avant qu'il ne monte côté conducteur et lui demande pourquoi est-ce qu'il est comme ça avec moi alors qu'il ne me connait même pas.

     — Je pense que c'est dans ma nature, me répond-t-il en souriant. Puis même, tu es nouvelle. Il faut bien que quelqu'un soit gentil avec toi, non ?

     J'acquiesce d'un sourire. On monte dans sa voiture et le trajet est court. Juste le temps d'avoir pu écouter une chanson d'un groupe qui me dit vaguement quelque chose. Peu importe. Enfaite, il n'habite pas si loin que ça de chez moi. Juste à deux rues de la maison. On entre chez lui et son chien, tout excité, saute sur son maitre tout de le revoir. Il vient vers moi pour me sentir et me saute dessus. Il est magnifique. Son pelage or le rend sublime. Il a le même air taquin que son maitre. On dirait une petite fripouille. Le temps que Stiles aille chercher sa laisse, je l'attends avec son chien dans l'entrée.

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On s'en sortira? (en réécriture)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant