Chapitre 31

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Allison

J'ai froid, j'ai faim, j'ai soif et j'ai mal partout. Ça va faire 3 jours que je suis dans cette pièce, froide, humide, sombre et isolé de tout. Je ne sais même pas où je me trouve. Je sais que je ne suis pas dans une cave ou dans un grenier, je dois être dans une cabane de jardin en bois, j'en suis presque sûr. Je sens le vent glacé passer à travers les planches sur ma peau. Nu. Où sont mes vêtements? Pourquoi je ne les ai plus? J'ai froid, très froid. Je suis frigorifiée. J'ai peur aussi. Pourquoi me fait-ont ça? Est-ce que c'est "-X" qui m'a agressé? Tout un tas de questions se bousculent dans ma tête. Est-ce que mes amis me cherchent? Est-ce qu'ils ont eu "-X"? Y a t-il eu encore des morts? La prochaine c'est moi? Mes parents doivent s'inquiéter. Oh, Toby! Mon amour! Il doit être dans tous ses états. Je donnerais n'importe quoi pour qu'ils réussissent à me retrouver.

J'ai mal, atrocement mal aux bras, au dos et aux jambes. Je dois avoir des bleus. Je me rappelle m'être reçu des balles. Des balles... comme celle qu'on utilise pour jouer au paintball. Oui, c'est ça, des balles de paintball. J'ai du m'en prendre une dizaine au total sur les jambes et les bras. J'ai mal aux poignets, j'ai été attaché à une corde pour me mentir debout et je me souviens m'être fait fouetter le dos jusqu'à en saigner. Je cherche par tous les moyens de trouver un minimum de volonté pour crier mais ma gorge est trop sèche pour. Je parviens à émettre quelques mots.

A- Ai... aidez... moi. Aidez-moi. Je... je vous en pris.

J'accroche une planche pour m'aider à me redresser mais mes jambes n'ont plus de force, je retombe immédiatement au sol. Je suis fatiguée, j'en peux plus. Je veux rentrer chez moi, retrouver mes amis. Je veux qu'ils me retrouvent. Je souffle un bon coup pendant 5 minutes et refais une tentative pour me relever. Je me maintiens en équilibre, je reste comme ça le temps que je trouve la force de foncer dans la porte. La douleur va partir, la douleur va partir, la douleur va partir,... Je prends de l'éland et me dirige droit sur la porte. J'ai réussi à me déboiter le bras ou l'épaule plutôt qu'autre chose. J'oublie la douleur et je donne des tas de coups dans le bois. Je hurle, je cris, même si ma gorge me fait atrocement, je veux qu'on m'entende. Je prends une nouvelle fois de l'éland et fonce dans la planche solide qui sert de porte mais cette fois-ci, j'ai tellement mal que mes jambes ne tiennent plus que j'en tombe.

A- J'en ai marre, aidez-moi. Je vous en pris, aidez-moi.

Ma voix reste calme. Je n'ai plus la force de l'élever. Je reste allongée par terre dans l'espoir que quelqu'un arrive. Mon corps à tellement froid et tellement mal que je ne sens plus le bout de mes doigts ainsi que tout mes membres. Mes yeux se ferment lentement puis ils se ré-ouvrent à l'entente de pas. Quelqu'un est là. Je le sais, je l'entends, je le vois dans les trous à travers les planches.

A- S'il vous... (Je m'éclaircis la voix) S'il vous plait. Venez m'aider. Je vous en pris. S'il vous plait.

Il n'y a pas qu'une seule personne, ils doivent être 2, je les entends parler, du moins chuchoter. Les pas s'éloignent. Je cris le plus fort que je peux pour qu'ils reviennent. Le verrou de la porte essaye de se faire dé-crocheter et le cadenas fini par se faire enfin défoncer, j'aperçois 2 silhouettes.

...- Allison? On est là, on va t'aider. T'en fais pas, tout va bien, maintenant.

On s'en sortira? (en réécriture)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant