Chapitre 8

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Accepte ce que je te propose!

Je suis dehors sur un banc un peu plus loin de l'entrée, l'air frais me fait un bien fou, je n'en pouvais plus d'être dans ma chambre.
Je suis une solitaire, alors être avec des personnes depuis que j'ai été admise ici, m'a donné un terrible mal de tête.

Je me vois chez moi, dans la canapé à siroter ma vodka en regardant les bûches se consumer dans la cheminée avec de la musique pour me bercer, c'est un beau spectacle avec les crépitements. Mais non, je suis à l'hôpital pour une durée indéterminée car d'après le Docteur Manide, je dois être aidé.
Je sais que par "aider", ils parlent de psychologues, je ne suis pas bête et puis malheureusement, j'y ai été déjà confronté quand j'étais plus jeune.

Je vais faire comme la dernière fois, je vais faire tout ce qu'ils me demandent et comme ça je pourrais rentrer chez moi en toute tranquillité.
Être dans cet hôpital me rappelle trop de mauvais souvenirs et puis cette odeur me donne envie de vomir.
En même temps qui supporte d'être dans cet endroit, personnes à ce que je sache!

Je repense à la visite de Tristan. Je savais qu'il allait venir me voir, vu ce qu'il s'est passé, c'était obligatoire. Je commence à le connaître.

Mais qu'est-ce qu'il lui a prit de me faire sa longue tirade en s'excusant de son comportement! Depuis le début, je ne lui ai rien demandé donc je ne le comprends pas. J'ai tout de même cru à ses paroles, mais je ne voulais pas lui montrer qu'il m'avait touché.
Ce mec en peu de temps arrive à me sortir de mes gonds mais je crois que je commence à m'attacher à lui.

Pourtant je m'étais promis de ne plus laisser de personnes entrer dans ma vie, mais lui y arrivé avec le temps.
A sa manière certes mais il y arrive!

Je n'ai plus envie de souffrir car tous ceux que j'ai aimé sont partis. Pour être honnête avec vous, j'ai encore de la famille mais je ne veux pas les voir, car aucun d'entre eux, ne sont venus m'aider quand ma mère m'a abandonné après la mort de mon père.

Je suis mauvaise langue car il n'y a eu que ma grand-mère qui a été là pour moi après cet abandon. Enfin, elle a été là surtout, car un jour par hasard, elle est venue à l'appartement. Je pensais que c'était ma mère, alors j'étais heureuse mais non c'était bien ma grand-mère alors j'ai pleuré. Elle ne comprenait pas ce qu'il se passait, quand je lui ai tout raconté, elle était choquée. Je me souviens d'être sur le canapé, à attendre, je la vois revenir avec une valise. Elle me tend la main.

"Ma puce à partir de maintenant, je m'occupe de toi."

Elle ne m'a pas menti et elle a prit soin de moi. Je la remercie car je sais très bien que j'aurai pu mal finir sinon. Elle m'a élevé comme sa fille, elle fut très triste quand j'ai du partir loin d'elle pour mes études tandis que moi j'étais plutôt heureuse. Au moins, je quittais cette ville, même si Nantes est une ville étudiante avec pleins de soirée moi, je ne faisais qu'étudier. Les autres, je m'en fou royalement! Je suis bien seule.

C'est à cause de mes parents si j'en suis à l'heure d'aujourd'hui et je les hais tous les deux. Nous étions une famille heureuse et ils ont tout gâché, du coup depuis mes 7 ans, je me suis forgée cette carapace envers les sentiments d'amour. Pas d'attaches avec qui que ce soit, pas de mal par la suite. Mais ma grand-mère m'a déjà fait briser cette règle, alors avec Tristan, c'est hors de question que ça recommence. J'ai trop de mal à me remettre de la perte de ma grand-mère, je ne supporterai pas qu'on me lâche à nouveau.

Même si nous nous prenons la tête assez régulièrement, c'est devenu un sorte de jeu entre nous. Nous y prenons un certain plaisir mais il faut que cela cesse car je sais qu'il finira par partir.

Le Destin [EN PAUSE]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant