Le Destin [EN PAUSE]

Chapitre 42

Le choc.

Je continue à préparer le petit-déjeuner pour ma douce quand je vois une ombre passer très vite au niveau de la véranda. Je ne m'arrête pas pour autant car Teigne étant dehors, il doit être comme un fou à courir dans le moindre recoin du jardin, ce qui me fait sourire. Ce chien a donné une petite touche de fraîcheur depuis que je l'ai et j'apprécie chaque moment que nous passons ensemble. J'ai au moins une présence à mes côtés depuis que je suis parti de chez mes parents. D'ailleurs il faudra que je les contact car cela fait un bout de temps que je ne leur ai pas donné de mes nouvelles. Je vais avoir le droit à des remontrances de ma mère mais quand je lui parlerai de Lilya, elle sera plus qu'heureuse et donc elle ne m'en voudra pas.

"Ma puce, c'est prêt!"Criais-je.

Je fronce les sourcils car Lilya ne me répond pas et ce n'est pas dans son habitude. Je l'ai vu sortir en direction du jardin, j'en suis sûr qu'elle est avec mon chien et qu'ils jouent ensemble. Ils ont une bonne complicité tous les deux et ça depuis le départ. J'éteins le gaz, je pose les deux assiettes avec les oeufs brouillés sur la table basse puis je décide de les rejoindre. Pourquoi pas m'amuser un peu avec eux puisqu'ils le font sans moi depuis tout à l'heure. Mais quand je suis dans la véranda, je ne les vois pas.

"Lilya? Teigne?"Hurlais-je.

Au bout de quelques secondes, je m'inquiète car dès que j'appelle mon chien, il vient directement me voir. Ce n'est pas son habitude et ça ne me plaît pas. A moins qu'elle soit partie le promener mais elle serait quand même venue me prévenir et je ne pense pas qu'elle serait sortie en petite tenue. De toute façon, je n'aurai pas voulu qu'elle sorte comme ça car je n'ai pas envie que les autres mecs la mâtent. Non, je ne suis pas jaloux mais elle est à moi et à personne d'autre. Il n'y a que moi qui peut la regarder en petite tenue.

Je vais au fond du jardin, il n'y a aucune trace d'eux, je décide d'aller à gauche de son jardin, je longe un peu le mur de sa maison et ce que je vois au bout du chemin m'ouvre le coeur en deux. Lilya et Teigne sont par terre mais surtout ils ne bougent pas. Je me précipite en courant comme un fou vers eux, mon cœur est à deux doigts d'exploser de ma cage thoracique tellement il bat fort. Cette vision est insupportable pour mes yeux. Je sens que des larmes viennent à chaque extrémités, mais je les empêche de couler. J'ai envie d'hurler toute la rage que j'ai au fond de moi mais je garde mon calme, il ne faut surtout pas que je panique mais c'est extrêmement compliqué. Je sens que je suis à limite d'exploser, une tension s'empare de chaque cellule de mon corps, mais ils ont besoin de moi.

Quand il sent ma présence, Teigne couine mais je vois qu'il ne peut pas se lever. Lilya quand à elle, a l'air d'être inconsciente. Putain mais c'est quoi ce bordel!? Depuis combien de temps est-ce qu'elle est par terre? Est-ce qu'ils vont bien? Je vais devenir fou avec toutes ces questions qui m'assaillent.

Je suis obligé de repartir dans la maison car je n'ai pas mon téléphone portable sur moi, je l'ai laissé dans sa chambre et puis je suis seulement habillé de mon boxer. Je suis dans le salon, je tourne la tête à droite et à gauche, je vois leur téléphone fixe à côté de la télévision. Je le décroche rapidement puis je repars vers les personnes que j'aime. Je compose le numéro des pompiers, durant l'appel, je prodigue les premiers soins à ma douce, je vérifie qu'elle respire correctement, tandis que Teigne, essaye de se lever. Je la met ensuite en position latérale de sécurité.

"Bouge pas mon chien, je m'occupe de toi dans quelques minutes."dis-je en le caressant.

J'entends les sirènes du camion qui arrive, je pars vers celui-ci pour leur montrer où je suis. Je suis heureux car ils n'ont pas mis beaucoup de temps pour venir. Quand ils sortent du camion avec le matériel nécessaire, je reconnais des collègues d'une caserne voisine à la mienne. Ils esquissent un petit sourire mais quand il voit la panique sur mon visage, ils mettent leur visage de pompier en action. Je me passe les mains sur le visage, je vais pouvoir leur passer le relais mais je suis sous tension, je sens que je ne vais pas tarder à craquer car elle ne se réveille toujours pas et ça m'inquiète de plus en plus.