Le Destin [EN PAUSE]

Chapitre 33

Sabotage.

Tristan me lance un petit regard désolé avant de prendre son téléphone portable de sa poche. Je me demande bien qui peut nous enfin le déranger à cette heure-ci, enfin le déranger surtout.
De toute façon, nous ne sommes plus à ça près vu l'épisode avec sa grand-mère mais à croire que nous ne saurons jamais tranquille pour ce genre de moment rien qu'à nous. Quand ce n'est pas avant de passer à l'acte, non c'est à peine quand nous venons de finir, la poisse!

Quoi c'est vrai! Et non je ne fais pas une fixette sur ça! Nous ne pouvons pas pas nous remettre correctement de notre moment, sans qu'on nous le brise directement! A croire que le destin peut se jouer de nous. Oui comme vous pouvez le voir, je fulmine à l'intérieur même si je ne lui montre pas car je vois que ce coup de fil ne lui plaît pas.
Je me redresse tant bien que mal car des petites courbatures font leur apparition, ça se sent que je n'ai pas pratiqué ce sport depuis un certain temps mais je compte bien me rattraper. Je m'assois en mettant mon dos contre son canapé puis je m'étire les jambes et je prends son sweat pour le mettre sur mon corps nu.

Nous étions bien, nous reprenions tout doucement nos esprits, nous n'avions pas besoin de parler pour nous comprendre. Non, nous nous contentions de peu en nous touchant ou en ou caressant, nous étions sur la continuité de notre première fois dans cette tendresse qui nous anime. Il a été parfait et doux comme il l'est depuis le début avec moi, même si je n'ai pas voulu qu'il me fasse de préliminaire, pour être honnête, j'en avais pas besoin vu comment j'étais excitée. Et puis je ne suis pas trop pour ce genre de truc vu que je n'y ai jamais pris de plaisir avec mes ex partenaires.
Mais il a fallu qu'un casse-couille vienne foutre sa merde, j'ai envie de lui prendre son téléphone et de dire à son interlocuteur d'aller se faire foutre.

Je sors de mes pensées quand j'entends la voix un peu stridente d'une femme au bout du fil. Alors finalement c'est plutôt une casse-couille qui a tout gâché! Est-ce une ex? Est-ce une collègue? Ou est-ce Chrystal? Non il ne m'aurait pas fait ça quand même! Il n'aurait pas répondu à son appel alors que nous sommes ensemble! Je serre les poings tellement je suis en colère mais il ne remarque rien car il est concentré sur son appel, il n'a même pas une seule petite attention à mon égard.

Plus les secondes passent, plus il se décompose, ses traits du visage se tirent, il serre son poing gauche puis il se lève d'un coup en furie. Il fait les cents pas devant moi, il passe sa main dans ses cheveux signe qu'il est stressé et nerveux. Ça ne sent pas bon et il commence à m'inquiéter.

"J'arrive tout de suite."Dit-il avant de raccrocher.

Il cherche ses affaires qui sont un peu éparpillés devant le canapé puis il s'habille en vitesse, je le regarde faire jusqu'à ce que je lui lance mon soutien-gorge en pleine tête. Non mais oh, je suis là quand même!

"Je suis désolé ma douce mais il y a eu un départ de feu chez moi. Je dois m'y rendre de suite."Dit Tristan en mettant son jean.
"Ok je viens avec toi."Lui répondis-je en me levant très vite.

Le pauvre, je pensais qu'à ma personne alors que lui on lui annonçait une mauvaise nouvelle. Quelle langue de vipère que je suis!

"Je te raccompagnerai une fois que j'en aurais fini avec tout le monde."Sort Tristan.
"Tu vas dormir où du coup?"Lui demandais-je.
"Je ne sais pas encore, pour le moment ce n'est pas ma priorité."Dit-il un peu sèchement.

Je ne conteste pas dans la façon qu'il vient de me répondre car il doit être sacrément tendu, je pense que j'aurai réagis de la même façon ou bien pire donc je me rhabille très vite sans parler.
J'essaye de me faire toute petite pour ne pas qu'il explose mais je suis maladroite en remettant mon short et son sweat en même temps, je pense que je dois me prendre une de mes chaussures au même moment, ce qui me vaut du coup une belle gamelle.
J'ai la tête contre son tapis pour ne pas dire dans, limite je pense qu'il doit y avoir la forme . Je me relève doucement en espérant que Tristan n'ai pas vu ma chute mais quand je lève ma tête et que je rabats la capuche du sweat, je vois ses chaussures à quelques millimètres. Je lève ma tête et quand nos regards se croisent, là il se laisse aller à son fou rire tandis que j'essaye de me relever tant bien que mal.