Chapitre 9

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Moments furtifs mais intense.

Je me réveille tout doucement, je suis toute courbaturée, satané de lit. J'ai senti toute la nuit, les ressorts qui se plantaient dans ma chair. Je n'ai trouvé qu'une position confortable vers 03h du matin.

Je regarde l'heure à la pendule, je vois qu'il n'est que 09h, la journée va être très longue pour moi.
Ça toque, une infirmière entre avec un plateau, elle me le pose puis repart. Et ba dans le genre sympa, nous ne pouvons pas faire mieux que dans son genre.
Pourtant je croyais que le service médical dans un hôpital était sympa comme dans les émissions que l'on voit à la télé mais elle c'est tout le contraire. Bref à quoi bon me prendre la tête pour elle!

Je bois mon chocolat avec deux tartines à la confiture de fraise puis je saute sous la douche.
J'espère qu'elle va me redonner un peu d'énergie car aujourd'hui je me sens à plat. Et puis je sais qu'un psychologue va venir pour qu'on puisse parler de ma vie, ce que je déteste par dessus tout.

Et oui ma thérapie commence officiellement cette après-midi, j'espère ne pas avoir de nouveau ceux qui m'ont déjà suivi car ils n'étaient pas à la hauteur et au plus profond d'eux, ils en avaient rien à foutre de moi. Ils me voyaient comme une jeune fille capricieuse tout comme l'a fait Tristan au début de notre rencontre.

Je ne sais pas d'ailleurs, pourquoi il a changé d'avis, à moins que quelqu'un lui ai parlé de mon cas.
Mais je ne vois personne dans mon entourage car je ne côtoie personne.

Je sors de la petite salle de bain enroulée de ma serviette, je me sens moins crasseuse depuis que j'ai pris ma douche, et puis je sens moins mes douleurs musculaires. Je ne supporte pas d'être dans ce lit d'hôpital avec leur blouse blanche, j'ai l'impression que je fais partie des patients malades alors que je ne le suis pas.

Je sais que je vais devoir porter mes vêtements d'hier, mais hors de question que je remette mon string. Il faudrait que je demande à quelqu'un de me faire un petit sac, mais je ne vois pas à qui je pourrais le demander, il faut que je fasse confiance en quelqu'un et ce n'est pas le cas.

La personne va empiéter dans mon espace personnelle, et je n'aime pas ça.
Et ba pour aujourd'hui, on va faire sans, pas le choix.
Je commence à mettre mon soutien-gorge quand la porte s'ouvre, je n'ai pas entendu la personne se présenter avant, je me couvre la poitrine à l'aide de mes mains.

"Merde, vous ne pouvez pas frapper avant d'entrer?"Dis-je en me retournant.

Je vois qu'il s'agit de Tristan, vu sa tête, il est aussi mal à l'aise que moi. Mais je suis en colère, je vois son regard descendre sur mes mains, je sens mes joues devenir rouge.

Non, je ne devrais pas réagir comme ça avec lui, il va penser je ne sais quoi alors qu'il n'y a rien du tout. Je vois ses pupilles se dilater et son souffle s'accélérer.

"Tu veux une loupe pour bien les reluquer ou quoi? Non mais retourne toi merde! J'aimerai bien pouvoir m'habiller tranquillement"Repris-je.
"Heu... Oui... Oui! Je suis désolé!"Dit-il en fermant les yeux.

Comme je vois qu'il n'obtempère pas et qu'il fait ce qu'il veut, je m'habille assez rapidement.

"Qu'est-ce que tu fous là?"Demandais-je en mettant mon sous-vêtement.
"Vu qu'il est 10h, je suis venu t'apporter un café!"Répond-il.
"N'en profite pas pour me mâter encore car je pense que tu en as bien profité y a même pas deux minutes!"Dis-je.
"Non ce n'est pas vrai!"Sort-il automatiquement comme un gamin prit sur le fait.
"Ouai mon cul c'est du poulet!"Dis-je en rigolant.

J'ai fini de m'habiller, je compte profiter de mon avantage du fait qu'il ai les yeux fermés, je m'avance tout doucement vers lui.
On dirait un prédateur fasse à sa proie, quand je suis à sa hauteur, je vois qu'il sourit.

Le Destin [EN PAUSE]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant