Le Destin [EN PAUSE]

Chapitre 44

Révélations.

Le bruit de la machine respiratoire me réveille, j’ai dû mal à expirer et aspirer à cause du tuyau qui est dans mon nez. La chambre qui est de couleur blanche me fait mal aux yeux mais ça ne m’empêche pas de continuer ce que je veux faire, il faut qu’on m’enlève ce truc. Je tourne ma tête à droite et à gauche pour savoir où se trouve le bouton pour appeler les infirmières, il faut que l’on m’enlève ce truc sinon je vais mourir étouffer. Je le trouve enfin après une minute de galère à pouvoir le récupérer, il a été placé au niveau de mon coude gauche mais avec la perfusion, je suis limitée dans mes mouvements. J’ai même mal car je sens la peau qui se tire à cet endroit-là, j’ai même un peu de sang qui va dans le début de la perfusion. J’appuie deux fois en même pas une seconde et une infirmière passe directement le pas de ma porte.

«Je vais chercher le médecin, ne bougez surtout pas!»M’ordonne-t-elle.

J’espère qu’il ne pas va venir dans cinq ans car sinon je vais l’enlever par moi-même ce tuyau. Je me relève difficilement dans le lit, je sens une douleur au niveau de mon crâne ce qui me fait grimacer et pousser un petit cri rauque. Je pose une main sur ma douleur, mais je sens une compresse qui me prend une bonne partie de mon crâne avec un bandage. En espérant que je n’ai pas la tête rasée sinon je vais péter un câble. Pas mal de questions se bousculent dans ma tête au vu de ce que je découvre.

«Je vois que vous n’avez pas écouté ce que vous a demandé Liséa.»Sort le médecin en fronçant les sourcils.

C’est un homme d’une cinquantaine d’année, il a les traits tirés et les cheveux poivre et sel. C’est homme aspire la bienveillance, je vois dans son regard qu’il me porte de la compassion et ça me change des autres médecins que j’ai eus autrefois. Pour ne pas qu’il m’engueule encore plus, j’ai l’impression d’être une petite fille prise sur le fait, je lui montre un verre sur la table en face de mon lit, il faut absolument que je boive. Ma gorge est complètement desséchée, mes cordes vocales me font très mal, j’ai l’impression qu’elles ne sont pas loin de craquer.

«Surtout vous buvez par petite gorgée, mais avant ceci, je vais vous enlever ce qui vous gêne. Cela va être un peu désagréable pour vous.»Déclare-t-il en venant à mes côtés.

Je ferme les yeux puis je prends une profonde respiration pour qu’il puisse faire son mouvement sans encombre. Une fois finie, ce qui a pris quelques secondes et en plus je n’ai pas eu mal, j’ouvre les yeux et je vois le médecin qui me tend le verre d’eau, je lui arrache des mains puis je bois une petite gorgée. Ma façon d’être, fait rigoler le médecin. Quand l’eau passe dans ma gorge, au départ, ça me brule mais ensuite une sensation de fraicheur prend place. Je pousse un petit soupir de satisfaction.

«Comment vous sentez-vous?»Me demande-t-il.
«Je suis fatiguée et j’ai mal à la tête.»Lui répondis-je d’une voix encore très faible.
«Est-ce que vous vous souvenez de quelque chose en particulier?»Me questionne-t-il.
«C’est un peu confus, je…. Je me souviens d’un homme qui faisait du mal à Teigne le chien de mon ami dans mon jardin, il couinait alors quand je lui ai signalé ma présence, il a couru vers moi et après je ne sais plus.»Exprimais-je calmement.
«Bon c’est déjà bon signe! Je sens qu’ils vont être heureux de voir que vous avez retrouvés votre mémoire, vous leurs avez fait très peur mademoiselle. D’ici une dizaine de minutes, je vais quand même vous faire faire un scanner et un IRM. En effet, vous vous être réveillée il y a deux jours avec une perte de mémoire, pourtant, lors de vos examens nous n’avions rien vu. Finalement après avoir fait d’autres examens quelques heures plus tard, un petit hématome sous-dural s’était finalement développé, nous avons préféré faire une corticothérapie au lieu de vous opérer vu sa taille. Je vous garde quand même ici jusqu’à la fin de la semaine par précaution, de plus, il vous faut du repos absolument.»Raconte le médecin.
«Quand est-ce que je pourrais les voir?»dis-je impatiente.
«Après avoir fait les deux examens donc d'ici une trentaine de minutes. Je n’ai pas envie que vous nous fassiez une nouvelle frayeur mais en même temps, nous aurions dû être un peu plus attentif.»Répond le médecin en posant mon dossier médical dans le petit socle prévu.