[3.15]

1.1K 96 25
                                    

LØRDAG 22:13

Oups ! Cette image n'est pas conforme à nos directives de contenu. Afin de continuer la publication, veuillez la retirer ou mettre en ligne une autre image.

LØRDAG 22:13

- Tu sors encore ?

La petite voix d'un Even faible psychologiquement parvint à Viktoria qui enfilait ses talons hauts dans l'entrée.

- Oui... J'ai promis à quelqu'un que je serrais là ce soir je ne peux pas me défiler. Ev', je rentrerais pas tard, promis. Répondit Viktoria en lui souriant.
- Tu mens, Vik...

Elle ne réagit pas, il avait parfaitement raison. Elle lui mentait en disant qu'elle rentrerait tôt et surtout elle se mentait à elle-même en croyant ce qu'elle disait. Une petite voix au fond d'elle lui disait ses vérités mais elle préfèrait les mettre en sourdine car il est toujours plus simple de se voiler la face que de s'affronter sois-même. Elle évita soigneusement le regard triste de son frère par peur de ce qu'elle allait y découvrir. De l'amertume et de la déception, tout ce qui pourrait l'obliger à rester.

Une fois dans la rue elle rejoignit Sofia, sa voisine d'en face et sa meilleure amie qui lui sauta littéralement dessus lorsqu'elle l'aperçut, Viktoria se força à sourir à la blondinette elle ne devait surtout pas l'inquièter, se serrait signer son arrêt de mort. Viktoria sursauta en entendant son télèphone sonner dans la poche de sa veste.

De xxxxxxxx :
Salut princesse, rendez-vous devant Nissen dans un quart d'heure.
Chris.

A Chris  :
Ok.
Mais comment t'as eu mon numéro ?

De Chris :
Je ne dévoile pas mes sources à moins d'être grassement payer en échange princesse...

A Chris :
Vas te faire foutre

La soirée des Penetrators avait lieu dans le lycée même.
Ils avaient volés les clés et de toute façon Nissen n'était jamais vraiment fermé, n'importe quelle excuse était valable pour que la porte reste ouverte toute la nuit. Mais nous avons déjà parlé du manque de sécurité des lycées norvégiens. Les deux blondes saluèrent Chris qui les fit entrer non sans perdre une miette de leurs paires de fesses qu'il zieuta allègrement. Viktoria roula des yeux, sachant pertinement ce qu'il était entrain de faire. Elle commençait à connaître la chanson.

William et ses airs de rebel mal dans sa peau qui a beaucoup de problèmes dans sa vie alors qu'il est en réalité ce que Kanye West est à l'humilité en matière de soucis, s'approcha des deux filles et ignora royalement Viktoria, elle ne devait pas être assez vierge pour lui. Il attrappa une mêche des cheveux de Sofia en souriant et la petite geekette déglutit.

- Tu fais quoi exactement ?
- Comment ça ? S'offusqua William.

Pour la première fois depuis qu'elles étaient arrivés il semblait la remarquer, ça tombait bien elle avait deux mots à lui dire.

- Tu touches pas les cheveux d'une fille comme ça. C'est tout Willy, ça ne se fait pas, on appelle ça un attouchement et c'est puni par la loi alors tu remballes tes techniques digne d'un ado prépubère et tu fais demi-tour. Merci bien.

Elle entendit Chris retenir un rire lorsqu'elle appella William par ce surnom, du genre qu'on donnerait à un enfant. William, sans aucun doute vêxé par ce que Viktoria venait de lui dire se dirigea vers les salles de classes, la blonde haussa les épaules et entreprit de danser avec Sofia, bouteille dans la main qu'elle partageait ensemble refusant qu'un inconnu leur prenne.

2:35

Viktoria était écroulée dans la rue, soutenue par une Sofia qui riait aux éclats.

On pouvait dire qu'elles étaient pathétiques.

Les lèvres de Viktoria brûlaient encore des baisers enflammés qu'elle avait partager avec Chris. Elle n'avait pas prévu qu'ils en arrivent là mais elle n'arrivait pas à repousser son sourire en coin. Ses mains affectueuses, ses lèvres dans son cou provoquait tout un tas de sentations agréables.

Lorsqu'il murmurait son prénom dans le creu de son oreille elle perdait tout contrôle sur son corps. Il fallait dire qu'il était doué. Très doué et que Viktoria se sentait désirer plus qu'à l'accoutumée.

Vik laissa Sofia rentrer chez elle en surveillant que personne n'entre en même temps qu'elle. La blondinette tapa le code de son immeuble difficilement, ses mains étaient lourdes et elles tremblaient.

Elle laissa tomber son sac à main dans l'entrer et appella son frère.

Silence.

Elle retenta.

Rien que le silence.

Inquiète, elle courrut dans la cuisine, l'alcool dans son système était redescendu d'une seule traite, la peur prenant largement le dessus.

Vide. La cuisine était complètement vide, elle se précipita dans toutes les pièces de l'appartement et retrouva finalement Even. Son frère était étalé sur le parquet, et il faisait froid. Elle tomba et le secoua. C'était pas normal.

Even ne serrait jamais tombé de son lit. Ni même un coma étylique. Il ne buvait jamais tout seul.

- Ev ! Ev putain ! T'as pris quoi ?! Bordel réveilles-toi !! Panniqua la blonde.

Elle envoya une première giffle faible, n'osant pas vraiment faire du mal à son ainé. Voyant qu'il n'avait aucune réaction, elle serra les dents et frappa de toutes ses forces. Il émit quelques sons mais menaçait de replonger. Viktoria saisit son portable et tapa fébrilement le numéro des urgences. Se trompant de touche parce qu'elle n'arivait pas à arrêter ses tremblements.

- Allo ? Oui... Non, je vous appelle pour mon frère... Je sais pas...

Elle jeta un rapide regard dans la chambre, la boîte de somnifères gisait à l'autre bout de la pièce ainsi qu'une bouteille de vodka. Celle qu'elle n'avait pas prise avec elle pour la soirée.

- Des... Somnifères, avec de l'alcool. Non je sais pas non ! On en parlera quand vous serrez là !

Elle donna son adresse et attendit. Les minutes parraissaient des heures alors que des larmes dévalaient ses joues pâles, elle pleurait silencieusement, frappant Even de temps en temps pour ne pas qu'il reperde conscience.

3:17

Elle détestait les hopitaux. Elle détestait attendre et pire encore elle détestait se sentir coupable. Là les trois étaient combinés et ses jambes tremblaient de peur.

Viktoria attendait que son frère sorte du service de réanimation des urgences.

Viktoria attendait que ses parents débarquent en trombe dans l'hôpital comme dans les films américains.

Et ils arrivèrent et comme elle l'avait prévu ils lui tombèrent dessus.
Elle écouta les hurlements de sa mère, la voix froide de son père alors qu'ils l'accusaient.

Elle avait failli tuer Even.

FIRE AND GASOLINE | SkamOù les histoires vivent. Découvrez maintenant