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ONDAG 10:09

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ONDAG 10:09

- Salut, vous foutez quoi dans ma chambre ? Demanda Viktoria en croisant les bras.

Autour de son frère, cinq types, tous aussi grands les uns que les autres. Vik les connaissait bien, Elias, Yousef, Mikael, Adam et Mutasim. Ses Bakka Boys comme elle les appellaient.

- On va tourner un truc, un projet de Mikael et Even, ça va être géant. Répondit Elias en ajustant sa caméra.
- Pourquoi dans ma chambre ?
- La lumière est meilleure ! S'enflamma Mikael avec un large sourire enfantin.
- Ca serra pas gratuit.
- Vik... Se plaignit Even. On en parle tout à l'heure.
- Non. Répondit la blonde en rejettant fièrement ses cheveux en arrière.
- C'est quoi tes conditions Che Guevara ?
- De l'argent, j'ai besoin de 290 000kr rapidement.
- Tu te fous de moi ?

Son frère la dévisagea en haussant un sourcil comme il savait si bien le faire. Ses amis regardèrent les Bech Næsheim comme ils l'auraient fait devant un match de foot important, leurs échanges pouvaient vite partir en vrille et c'était toujours intéressant.

- Non, débrouilles-toi, vends tes organes, deal, j'en ai rien à battre, j'ai besoin de cet argent, dans la semaine.
- Pourquoi ?
- Ca te regarde peut-être ?
- Tu veux fuguer au Costa Rica ?
- Non, je veux acheter un bus crétin. Répondit agressivement Viktoria.
- Toi ? Dans un Russ Bus ? S'étonna Elias.
- Et alors ?
- Je pensais que t'étais plutôt du genre solitaire. Répondit-il simplement. Pas à trainer avec vingt autres filles qui se trémoussent...
- On est pas vingt, on est quatre mais merci de te soucier de moi Elias.

Viktoria lui fit un clin d'œil avant de sortir de sa chambre un large sourire aux lèvres.

MONDAG 12:34

Personne n'aime les lundi.
Viktoria ne les supportait pas.
Surtout lorsqu'elle se retrouvait toute seule.
Radha était malade.
Ingrid et Sofia en sortie scolaire.
Bref. Viktoria était complètement seule, et ce n'est jamais une bonne idée.
Elle aurait voulu partir mais ses parents étaient à la maison et ce n'était donc pas une option, du moins sa mère et son beau-père. C'était un type charmant, il jouait aux jeux vidéos avec Even et Viktoria dès qu'il pouvait. Erik était entré dans leur vie très tôt, et à vrai dire, Vik considérait cet homme comme son véritable père. Erik c'était quelqu'un de bien, Viktoria le savait et elle aurait aimé pouvoir lui parler de ses problèmes de sa vie, mais les mots ne voulaient juste pas sortir.
Assise toute seule avec sa gauffre pleine de sucre glace, Viktoria regardait dans le vie d'un air absent, une fille de son âge, peut-être plus vint faire claquer ses doigts devant elle, ce qui eu pour effet de ramener immédiatement Vik à la réalité.

- Viktoria ?
- Ca dépend qui la demande... Répondit-elle suspicieuse.
- On a entendu des rumeurs...
- Ca commence mal.
- Comme quoi vous achetiez le bus des penetrators... Termina l'adolescente.
- Oui... Et ?
- Et bien... C'est difficile à dire... Ils venaient de signer les papiers avec le groupe de mon copain et...
- Pourquoi ton copain vient pas me le dire lui-même ? Demanda alors Viktoria.
- Il est allé voir Chris... Ils sont dans la cours. Répondit la fille, sa voix trahissant l'inquiètude. J'ai peur que ça finnisse pas. Termina-t-elle.

Viktoria accepta de la suivre dehors, et effectivement, le groupe des Penetrators se tenaient prêts au combat dans une ambiance electrique. La tension émanair des deux parties, cependant aucun ne semblait s'eccorder sur qui frapperait le premier. Tout d'abord la blonde resta complètement silencieuse, hypnotisée par la colère sur le visage de Chris. Il semblait être le plus énervé de son groupe qui restait en second plan.

- Chris ? Appella Viktoria.

Il se retourna, lui fit un clin d'œil et son poing alla s'écraser dans la figure d'un grand blond à la musculature grotesque.

- Arrêtes ! Putain ! Lâches-le !

La blonde se précipita dans la bagarre sans penser aux conséquences qu'elle risquait de subir. Elle atrappa le bras de Chris pour l'empêcher de frapper de nouveau, mais en quelques secondes elle se retrouva au sol, propulsé par le coup de coude du blond. La paume de sa main en sang, Viktoria s'étant vu propulsé assez violement contre le béton, essaya de se relever. En essayant de retirer la poussière sur son jean, l'adolescente se rendit compte des traînée rougeâtres qu'elle laissait sur son pantalon. Légèrement prise de panique elle manqua de se retrouver de nouveau par terre. Elle poussa un léger cris de surprise ce qui persuada les combattants à s'arrêter.

- Vik ? Commença Chris en s'approchant d'elle.
- C'est rien... Fin je crois, oh mon dieu, je vais mourir... Chris, appelles la police, les pompiers, une ambulance, je sais pas mais FAIS QUELQUE CHOSE ! S'emporta la blonde pour quelques misérables gouttes de sang.
- Non, je pense sincèrement que tu iras bien.
- Comment tu sais ça toi ? Répondit brutalement Viktoria.

Chris haussa les épaules, voyant que ça ne servait à rien de discuter avec elle dans l'état actuel des choses. Il la prit doucement par les épaules et lui indiqua l'infirmerie. Alors qu'il allait repartir dans l'autre sens, il entendit le hoquetement de quelqu'un qui pleure, il se tourna vers elle.

- Me dis pas que...
- Ca fait mal.
- Mon dieu.
- Comme tu dis.

TIRSDAG 15:34

- Ca va mieux ? Ricanna Chris en s'aseillant sur le même banc que Vik.
- Fermes-là ! Et non, j'ai encore mal, puis... Vas-t-en. Répliqua-t-elle.
-Pourquoi ?
- J'ai pas envie de te parler.
- Mais oui je vais te croire, je t'ai sauvé la vie, deux fois.
- Je sais... C'est triste.
- Tu m'étonnes.
- Du coup tu me dois encore un service.

Viktoria le dévisagea avec colère, et, furieusement se dirigea vers le bâtiment principal de Nissen ou l'attendait sans doute ses amis. Avant de passer les portes, elle se retourna vers lui avec un large sourire hypocrite.

- Vas te faire foutre ! Lui cria-t-elle avant de s'engouffrer dans le lycée.

Elle fut accueilli par l'accolade chaleureuse de Sofia, comme si elles ne s'étaient pas vu depuis des mois, alors que, pas plus tard que lundi elles avaient passé des heures au télèphone.

- Quelqu'un est mort ? Demanda Viktoria en repoussant doucement Sofia.
- Pas tout à fait. Répondit Ingrid.
- Alors quoi ?
- Vas voir ton casier... Lâcha Sofia après une minute d'un silence gênant.

Si les insultes lui faisaient mal, Viktoria serrait rentrer chez elle et aurait passé la fin de la semaine sous sa couverture à pleurer. Le casier de Viktoria c'était le 234 mais on ne distinguait même plus le numéro tellement il avait été dégradé. Gravé salement au compas, le mot "pute" était le plus important, il était entouré de plusieurs autres qualificatifs tout aussi classe au feutre noir tel que "chienne" ou "salope", sans oublier la peinture rouge sang qui entourait les diverses insultes.

- A votre avis... Je vais devoir payer une nouvelle porte pour le casier ou il va devoir rester comme ça jusqu'à la fin de l'année prochaine ?

FIRE AND GASOLINE | SkamOù les histoires vivent. Découvrez maintenant