J'ouvris péniblement les yeux.
Je voyais beaucoup trop de blanc, un gémissement m'échappa. Je les refermai aussitôt.
Étais-je morte? Était-ce le paradis?
Je prenais lentement conscience de mon corps.
Mon bras. J'avais mal au bras. Et au crâne.
Si j'étais au paradis, pourquoi avais-je aussi mal?
J'ouvris de nouveau les yeux, plus lentement cette fois. Ma vision était flou, mais cela ne dura pas.
Je n'étais pas au paradis, mais dans une chambre blanche. Tout était blanc, et cela sentait le propre et l'antiseptique. Les volets étaient à demi ouverts. Je baissai les yeux.
Une aiguille était plantée dans mon bras gauche, et mon droit était plâtré.
J'avais l'impression que mon corps était en miette.
Une femme entra, m'observa.
« Je vais prévenir le médecin. »
Elle sorti précipitamment.
Plus tard, un homme entra. Il devait avoir la quarantaine, un visage franc marqué par les années et les cheveux grisonnants.
Je le regardai sans comprendre. Qui était-il?
« Ou suis-je? parviens-je à dire.
- Tu es à l'hôpital. Ne t'inquiète pas, tu ne risques plus rien ici. »
Je ne comprenais pas.
« Pourquoi suis-je ici? »
L'homme sembla hésiter, puis capitula.
« Tu as été victime d'une agression. »
Une agression ? Je ne me rappelais de rien. Mon dernier souvenir remontait à quand j'étais en cours. Dès que j'essayais de savoir ce qu'il s'était passé après, je me heurtais à une barrière invisible et un mal de crâne me conseilla d'abandonner.
« Depuis combien de temps suis-je ici?
- Deux semaines. Tu es tombée dans le coma. Ton cœur s'est arrêté dans l'ambulance, mais nous avons réussi à le faire redémarrer. Quand tu es arrivée ici, tu avais perdu beaucoup de sang. Ta survie relève du miracle... »
Deux semaines? Je ne me rappelais vraiment de rien. J'étais songeuse. Je réfléchissais à ses paroles. Un miracle?
« Maintenant que tu es réveillée, tu vas pouvoir expliquer ce qu'il s'est passé, si tu es prête bien sûr.
- Je... je ne me rappelle de rien, avouai-je.
- C'est du à ton traumatisme. La mémoire devrait te revenir progressivement. Un policier ne viendra te poser des questions à la fin de la semaine. D'ici là, profites-en pour te reposer. »
Je gardai le silence, regardant mon bras plâtré. Le médecin s'éloigna de quelques pas. Je l'interrompis.
« Monsieur? Où est mon père?
- Il est reparti chez lui. Il est venu te voir tous les jours depuis que tu es ici. Je vais le contacter pour lui annoncer ton réveil. »
J'hochai la tête. Le médecin sortit puis ferma la porte.
Je jetai un coup d'œil par la fenêtre, observant le paysage à travers le jour des volets.
Dehors, le ciel était bleu et le soleil brillait. Il y avait un peu de vent car les feuilles dansaient faiblement dans les arbres.

VOUS LISEZ
Bloody Whisper
VampireLes vampires sont des mythes, des personnages magnifiques empreints de mystères présents dans les livres et les films. C'était ce que pensais Emlyn. Adolescente rêveuse on ne peut plus banale, elle a eu la malchance de se trouver au mauvais endroit...