Je suis déception.

- Dites aux bohèmes que j'arrive

Plafond, il est serein ce plafond immaculé de blanc.
Musique, elle est douce cette musique de fond, tellement que je ne l'entend même plus.
Égaré dans l'infiniment grand néant.
Entre deux monde, balançant ma conscience dans le vide.
Mort ou vivant, peu importe.
Tous se révèle dépourvu de sens, incompréhensible.

Perdu, il semble perdu ce regard.
Bouche, elle semble cousue cette bouche.
Cinglé qu'on aurait pu me traiter.
Ce comportement si fiévreux.
Cet esprit dans un état comateux, ne sachant pas comment nager dans les vagues de la léthargie.

Clarté, elle est sombre cette clarté, tachée de constellations de fatigue. 
Blanc, il est blanc ce ciel givré, tavelé de tourments.
La démence immortelle dans notre esprit, si contradictoire avec notre savoir.
L'extravagance de nos illusions, sans savoir jusqu'où elles peuvent voguer.
L'éparpillement de notre âme, tel un casse-tête incohérent.

Cernes, elles sont lourdes ces cernes.
Impassible, il est impassible ce visage décomposé.
Serai-je devenu fou ?
Avec toutes ces pensées nébuleuses, il est fort bien possible.
Il ne me reste plus qu'une chose à écrire.
Dites aux bohèmes que j'arrive.