Je suis déception.

- Vodka

J'ai besoin d'un verre ou de deux.
Ou bien de trois, je ne sais plus trop.
Mon esprit est embrouillé, c'est à peine si j'arrive à oublier.
Je perd les pédales, je ne contrôle plus rien.
Tout se perd, tout se créer, rien ne se transforme.
Je divague, me laissant flotter sur la fièvre.
Comme il est drôle ce miroir.
Vous le voyez vous aussi ce reflet n'est-ce pas, ce reflet misérable.
Frappez moi, par pitié éclatez moi cette sale gueule.
Je veux ressentir quelque chose, je veux souffrir.
Je n'éprouve plus aucune sensation, mes doigts, ma bouche qui est sûrement devenue pâteuse, mes poumons, mon coeur, mes pensées...
Attendez, j'en étais rendu où déjà ?
Je bouillonne de rage, je ne vois que rouge.
Ce reflet si misérable.
Je le frappe, encore et encore, jusqu'à avoir le poing en sang.
Comme il est drôle ce miroir.
Il a détruit mon reflet, il l'a fait voler en éclats.
Il m'a détruit, il m'a fait voler en éclats.
Je titube vers la sortie, elle est si loin.
Je suis épuisé.
Il faut que je sorte d'ici.
Ou que je reste.
Ou bien que je fasse les deux.
Peut-être que le courant de la démence pourrait prendre une décision à ma place.
Se laisser porter par les vagues de l'indécision, tel un bateau à la mer.
Une mer de vodka.
Et si on y plongeait ?
J'ai envie de me laisser flotter sur une mer de vodka.
J'ai envie de me noyer dans une mer de vodka.
J'ai envie de mourir dans une mer de vodka.
Vodka.
Une chute libre vers l'inconscience et puis le néant.