- Bien, maintenant casse toi

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« - Elles te détestent, tu sais ?
- Oui, je sais.
- Elles ne veulent plus te parler.
- De vraies gamines.
- Et tu ne fais rien ?
- Qu'est-ce que tu veux que j'y fasse ? Que j'aille m'excuser pour une chose que je n'ai pas faite ?
- Non, mais..
- Arrête, tu ne peux pas comprendre.
Je n'en vaut pas la peine.
- Je veux juste t'aider.
- Arrête, je t'ai dis !
Je ne veux pas de ton aide, je n'en ai pas besoin.
On s'en fou de ces chamailleries enfantines.
- Sérieusement ? Ça ne te dérange pas, tu ne te sens pas blessée ?
- Non, ça m'importe peu.
- Je ne te crois pas.
- Tu devrais pourtant.
- Toi, te crois toi ? Elle est bonne celle-là !
Bordel Lila, tu ne me dis jamais rien, tu gardes toujours tout pour toi.
Renfermée sur toi-même, le visage impassible, la bouche close.
Dis, à qui parles-tu de tes problèmes, de tes états d'âmes ?
Tu dois bien te confier de temps à autres, autrement c'est impossible de rester sain d'esprit.
Et puis, tu penses bien cacher tes émotions, mais sincèrement tu es nulle comme comédienne.
On le voit que ça t'affecte, même si tu essayes de prouver le contraire en nous laissant voir un coeur de pierre, insensible, même si tu as cette attitude, cette façon de penser qui nous montre que cela t'importe peu, que rien ne t'atteint, or c'est faux et ça on le sait très bien toutes les deux.
Exprime toi, dis moi, tu veux; est-ce que ça va?
- Oui, merci.
- Voilà ! Tu recommences encore.
Quand vas-tu arrêté putain ?
C'est humain Lila, les sentiments sont humains, tu ne dois pas en avoir honte.
Tu as le droit de pleurer, tu as le droit de crier, tu as le droit de vivre, tu as le droit.
Tu me tapes sur les nerfs.
Arrête de tourner autour du pot, arrête d'éviter le sujet, parle moi franchement,
C'est fini les mensonges, j'en ai marre.
- Je vais bien, je te le jure, tout va pour le mieux.
- Belle tentative, mais ce sourire, il n'est pas naturel, ta voix, elle est tremblotante, ton regard il est fuyant, ta main aussi, elle tremble un peu et tes cernes elles sont plus apparentes que d'habitude, signe que tu n'as pas beaucoup dormi la nuit passée.
Tu es stupide, stupide de croire que tu es discrète.
On te vois, tu n'es pas invisible.
Tu sais quoi, vas chier !
On tente de t'aider, je tente de t'aider et à chaque fois tu nous repousses, tu nous ignores.
Tu n'es pas mieux qu'elles, oh non loin de là.
- Tu vas te la fermer ?!
Je n'ai jamais dis que je valais plus qu'elles, bien au contraire, je suis pire.
Tu veux que je hurle ? Bien, je vais hurler, je vais hurler à m'en briser les poumons.
Non, ça ne va pas, ça ne va jamais.
J'ai constamment ce mal être au fond de moi, constamment cette envie de fuir.
Ces paroles blessantes, elles m'ont touchées.
J'ai pleuré.
C'est ça que tu voulais savoir ?
Elles ont réussi à me faire chialer comme ça faisait longtemps que je ne l'avais pas fait.
Elles me détestent ? Tu as raison, ça ne me laisse pas indifférente.
Je n'y arrive pas, je ne ressens aucune haine envers elles, juste de la colère, une colère noire.
Pourquoi ne peuvent-elles tout simplement pas comprendre mon point vue ?
Pourquoi ne peuvent-elles tout simplement pas me laisser l'exprimer ?
Qu'elles aillent juste se faire foutre.
Elles jouent les victimes, mais c'est elles qui causent la plus grande partie du tort.
Ce n'est pas humain, ce n'est pas une réaction humaine ça, non ?
Réagir avec tant d'animosité devant la vérité.
Elles sont connes, méchantes, rancunières, horribles, c'est à se demander si elles pensent parfois aux autres.
Le trio d'enfer, ouais enfer.
Qu'elles aillent se faire foutre.
J'en ai plus qu'assez qu'elles se prennent pour le centre du monde, qu'elles me regardent d'en haut.
Après c'est qui le problème ?
C'est moi, jamais elles.
Je veux bien leurs accorder je suis loin d'être la meilleure personne sur Terre, à la limite de la cruauté.
C'est que des gamines, que des putain de gamines.
Elles ont un bon côté, tout le monde en a un, mais avec moi elle le laisse à part.
Elles me méprisent et ça seulement parce que je ne leurs ai dis que la vérité.
Qu'elles assument bon sang !
Bon, après tout ça leur donnait une occasion pour ne plus me parler et elles ont sautées dessus.
Je comprend, c'est une opportunité en or, j'aurais sûrement fais pareille.
Elles ne peuvent même plus me supporter.
Et c'est qui qui en paie le prix ?
Oh non, pas moi, toute le monde.
Elles peuvent s'en prendre à moi, elles peuvent me blesser autant de fois qu'elles le voudront, mais mes amis qui sont d'ailleurs aussi les leurs, ça je ne peux l'accepter.
Elles n'ont rien fais eux, c'est moi et que moi.
Ce n'est pas moi le problème à la base, c'est elles, mais elles ont tourné la situation à leur avantage.
J'en ai marre de leur comportement à la con.
Que des putain de gamines, des gamines.
Qu'elles grandissent un peu et qu'elles acceptent la vérité.
C'est tout se que je leur demande.
Je leur fais mon plus beau sourire, quoique faux, et un doigt d'honneur juste pour elles.
De vraies gamines.
Et oui c'est blessant.
Tu es contente ?
- Oui.
- Bien, maintenant casse toi ! »

Je suis déception.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant