Chapitre 5

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Elle ne savait pas pourquoi, mais elle ne pouvait pas lui dire, elle n'y arrivait pas.
Elle essaya plusieurs fois, ouvrant la bouche, mais à chaque fois, aucun son n'en sortait.

Il ne savait pas pourquoi, mais il lui prit la main.
Cela la rassura.
Son contact l'aida.

Elle lui dit :

-Je me nomme Alice. Et toi ?

-Moi, je suis Mathieu.
Enchanté.... Alice.

Quand elle entendit son nom à travers les lèvres de celui-ci, un frisson lui parcouru le corps.

-Enchantée, Mathieu.

Elle le dit d'un ton presque calme.

Il aimait sa voix angélique.
Il voulait l'entendre à nouveau, mais ne savait plus quoi dire.

Après une mince réflexion, il lui dit :

- Et quel âge as-tu ?

-J'ai 17 ans. Et toi ?

-Suis-je idiot ?
Nous nous sommes déjà vu au lycée.
Et pour ma part, j'en ai 17 aussi.

Elle n'avait pas pensé une seconde qu'il était idiot . Pourquoi le serait-il ?

Elle regarda l'heure sur sa montre.

-Et que fais tu ici un jour de vacance à 6h30 du matin ?
Arriva t-elle à articuler.

-Réellement , je n'en sais rien.
Étonnamment , je savais que tu allais venir.
Je ne t'avais certes pas donné de rendez vous, mais je savais que tu allais être là, devant moi .
Je suppose que cela est la même chose de ton côté ?

-Je ne sais pas non plus, mais j'avais une envie, non que dis-je, le besoin de te voir.

Le garçon fut surpris de sa réponse.

Ils se retrouvèrent au milieu du cimetière , un lundi matin, à 6h34 du matin, les mains liées , ne savant plus quoi se dire.

La jeune fille eu une idée.

Elle enleva ses mains de celles du jeune homme.

Elle se dirigea vers le banc.

Posa un pied dessus, puis un autre .

Il l'a regarda d'un œil attentif.

Une fois debout, elle prit une bouffée d'air frais.
Elle commença à parler.
Puis petit à petit, à crier.
Elle cria toutes les horreurs qu'elle avait envie de dire au monde entier.
Elle cria , elle cria .
Il l'a regarda, stupéfié, presque paralysé.
Elle criait plus fort que la dernière fois.

Comment est-ce possible ?

Il commença lui aussi, petit à petit, à crier.
Tous les mots qu'ils avaient en eux toutes ces années sortirent enfin.

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