Assis sur son trône, Mikoleus parcourait avec délectation le contrat qu'il détenait entre ses mains. Il parvenait presque avec peine à contenir sa jubilation en songeant que son plan se déroulait exactement comme il l'avait prévu.
Depuis que Torin l'avait enfermé dans cette prison avant de rendre l'âme, il ne songeait qu'à recouvrir sa liberté et faire payer à tous ceux s'étant associer de près ou de loin avec son maudit frère. Khorèn se pensait en sécurité dans son paradis factice et bientôt, il franchirait ses portes, détruirait tout sur son passage, détruirait jusqu'à la moindre de parcelle de vie peuplant les monde qu'il avait crée.
Cette fois, son fichu rejeton ne serait pas là pour l'arrêter et il régnerait enfin sur l'univers. Tous le pensait inoffensif sous prétexte d'être cloîtrer dans cette prison qu'il exécrait et en dix mille ans, sa haine contre sa famille n'avait cessé de croître et atteignait aujourd'hui son paroxysme.
Dix mille ans qu'il préparait sa vengeance. Dix mille ans qu'il attendait le moment propice. Dix mille ans et enfin, il entrevoyait la sortie sans qu'aucune de ces stupides vermines ne se doutent de rien.
Khorèn et ses idiotes de sœur s'imaginaient en paix, or il ne pouvait y avoir de paix entre eux. En choisissant Torin à sa place, Khorèn avait ouvert les hostilités. En lui déniant sa place à la tête de leur panthéon, Khorèn aurait du savoir qu'il ne laisserait pas passer cette offense.
Détruire Kaldèria ne lui avait fait ni chaud, ni froid. Ce qu'il ne pouvait obtenir, il le détruisait selon son humeur. Rayer sa terre natale de l'univers d'un claquement de doigt, traquer et éliminer les survivants n'ayant pu se sauver dans l'antre de Khorèn, avoir leur sang sur ses mains n'avait été qu'un jeu à ses yeux.
Certes, il avait eu la bienveillance de leur offrir le choix, le rejoindre ou mourir. Le seul ayant eu un peu de jugeote se trouvait justement à ses côtés, droit comme un I dans son costume d'un blanc immaculé, ses cheveux blonds auréolant un visage d'une beauté céleste était une couverture parfaite. Raphaël l'avait rejoint sans qu'il n'ait eu besoin de proférer la moindre menace.
Il protégeait ses intérêts et avait pour cela avait choisi judicieusement de se joindre à lui. Raphaël était un serviteur exemplaire et exécutait son travail à merveille.
Grâce à son don de persuasion et son physique d'ange auquel on aurait donné le bon dieu sans confession, il concluait d'innombrable contrat sans que les mortels ne se doutent de rien.
Cette farce ne cessait de l'amuser et il avait donné carte blanche à Raphaël concernant la manière dont il scellait chaque contrat. Raphaël était une sorte de commercial, très bon dans son domaine, néanmoins, il n'était pas le meilleur et essentiellement parce qu'il n'achevait pas la besogne. Il ne se considérerait jamais comme l'un de ses démons, au contraire, il demeurait un dieu et ne tolérait pas d'être rabaissé et humilié par cette désignation.
Il lui passait ce caprice uniquement pour le récompenser de sa fidélité, à contrario, il l'aurait déjà exécuter depuis longtemps sinon et tôt ou tard, il finirait par l'éliminer dès l'instant où il n'aurait plus besoin de ses services. Il ne comptait absolument pas partager le pouvoir. Il serait le maître inconditionnel de cet univers !
Un grondement d'impatience se fit entendre et impassible leva les yeux du parchemin, jubilant intérieurement.
- Tu as été exceptionnellement rapide cette fois, esclave, lâcha Mikoleus d'un ton froid.
Les iris écarlates cerclés d'un anneau de jais du Déchu l'étudiaient sans qu'il ne puisse avoir la moindre idée des pensées de ce fumier. Sous son regard, il avait la sensation de n'être rien de moins qu'un animal de laboratoire attendant les prochaines souffrances qu'on lui infligerait, sans même qu'il ne tente de se débattre.
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Sombres Héritages-6 En Pause
FantasyDurant quelques mois, Kier a gouté à la liberté, seulement lorsqu'on est un démon soumis à la volonté du Dieu Déchu, la liberté a une notion bien particulière. Lorsque Mikoleus a fait de lui son esclave, -chassez la condition naturelle, elle revenai...