Chapitre 15 : Réveil

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Ou comment tenter de se sortir d'un pétrin pas du tout prévu au programme

Rose ouvre lentement ses yeux, mais l'obscurité n'a pas l'air de vouloir partir. Elle ne voit que du noir. Encore et encore, elle n'arrive pas à distinguer les contours d'une forme plus claire qui se trouve à quelques pas d'elle. La jeune femme se trouve toujours désorientée par le retour dans son corps. Elle veut en découvrir plus sur ce qui se trouve devant elle.

Elle se redresse doucement pour ne pas se faire mal mais au moment où elle tente de se lever, elle se fait tirer en arrière par les mains. Elle se cogne lourdement la tête contre le sol et s'aperçoit qu'elle est attachée par des chaînes au mur. Au même moment, elle entend une voix qui ressemble étrangement à celle de Nosikä, résonner à l'intérieur de sa tête.

Comment est-ce possible ? Elle n'a donc toujours pas quitté l'intérieur de l'âme de son arc ? Pourtant elle avait répétée mot pour mot ce qu'avait dit Rash. Et d'ailleurs, où est-il ?

Une nouvelle fois, la voix retentit et murmure :

« Acceptes-moi ! Ouvres-moi ton esprit que nous puissions être ensembles ! »

Alors Rose se met à chercher d'où viennent ces paroles et finit par se rendre compte que c'est bien dans sa tête que sont prononcées ces phrases. Elle essaye de faire ce que lui demande Nosikä mais sans grand succès. Après plusieurs tentatives, elle se résigne à abandonner -pour l'instant.

Elle a l'étrange impression que quelque chose est en train de bouger juste devant elle. Affolée, elle essaye de se mettre en position d'attaque -juste au cas où...- avant de se faire une nouvelle fois tirer en arrière par ses menottes. Une autre voix -pour changer- grave et éraillée s'élève devant elle :

« Rose ? C'est bien toi ? »

Surprise par la tessiture de la voix, Rose ne reconnaît pas immédiatement son amant.

« Rash ? »

De nouveaux mouvements retentissent dans l'obscurité et l'écho rend leur silence encore plus pesant.

« Tu vas bien ? prononce-t-il difficilement, ils ne t'ont pas fait de mal ?

- Non, répond-elle après avoir déglutit, je ne pense pas. On est où là ? Parce que je commence à avoir, très légèrement hein, peur... »

Son compagnon met un temps avant de répondre :

« Je crois que les Orkes ont réussis à nous capturer. Ou bien ce sont tes amis qui nous sont tombés dessus. »

Rose arrive à rire nerveusement :

« Premièrement, ce ne sont pas mes amis. Ou... plus en tout cas. Et ensuite, je crois me rappeler que nous sommes déjà venus ici.

- Tu as remarqué aussi n'est-ce pas ?

- Évidemment ! »

Rose entend le bruit des pas qui s'approchent de plus en plus.

« Ils arrivent ! murmure-t-elle. Qu'est-ce qu'on fait ?

- Je ne sais pas ! articule Rash. J'ai essayé d'utiliser la magie pour me délivrer mais ces chaînes ont l'air d'absorber toute l'énergie que je dépense pour les faire sauter.

- Ok, donc on va devoir essayer une autre méthode... »

Les bruits de pas s'arrêtent pour laisser place à celui d'une clef qu'on tourne dans une serrure en fer -rouillé, de préférence.

Une voix rauque et grave se met à leur parler, ou du moins, c'est ce qu'en déduis Rose :

« Rkak ug hark ! »

L'AssassinOù les histoires vivent. Découvrez maintenant