12. Nouvel An

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(Marie est la fille en média)

Bonne lecture💜

Emma

- Salut ! C'est génial que tu sois présente, me lance-t-elle en me faisant la bise. Je voulais vraiment que tu viennes. Nous n'avons pas encore eu l'occasion de faire connaissance. Andrew, viens dire bonjour, dit-elle à son frère qui est en train de remplir des coupes de champagne.

Il se retourne et me regarde longuement de haut en bas, les yeux grands ouvert. Il remonte ensuite son regard jusqu'à mon visage et me regarde intensément dans les yeux. Son regard perçant me mitraille.

Il porte une chemise blanche et un pantalon et des chaussures de costume. Sa tenue lui va terriblement bien, et lui donne un côté sexy. Avant que je ne m'en rende compte, il est déjà proche de moi.

Prise par surprise, ma respiration se saccade. Il pose sa main sur mon bras et me fait la bise puis dit poliment bonjour à mes parents. Le simple contact entre sa main et mon bras m'envoie un violent frisson. Qu'est-ce qu'il m'arrive ? Je me souviens soudainement de sa phrase prononcé il y a un peu plus d'une semaine « ne m'approche pas, ne me touche pas ». Je m'éloigne soudainement, ne comprenant pas moi-même ma réaction.

Nous nous sommes installés dans le salon, une coupe de champagne à la main, et parlons de tout et de rien. Les parents d'Andrew sont des gens très simples, qui ne font pas de manière. L'ambiance est chaleureuse et détendue.

J'observe Andrew depuis tout à l'heure. Il est détendu, calme et se mêle à la conversation des adultes. Il est souriant. Marie se met à côté de moi.

- On pourrait parler dehors ? Me demande-t'elle discrètement.

- Oui bien sûr.

- Tiens, avec ça tu auras moins froid, me dit-elle en me tendant un long gilet noir que j'accepte.

Nous sortons sur la terrasse couverte dehors et Marie ferme soigneusement la porte derrière elle.

Nous nous installons sur des chaises buvons notre coupe de champagne. Des flocons de neige occupent le ciel puis viennent s'écrouler sur le sol glacial. Grâce aux températures négatives, elle tiendra au sol. J'adore ce paysage enneigé. Marie brise le silence.

- Donc tu es au lycée avec mon frère c'est ça ?

- C'est exact.

- Comment est-il au lycée ?

- Qui ? Je l'interroge.

- Andrew. Comment se comporte-t-il au lycée ?

- Il est discret.

- Hmmm d'accord. Et quand il est avec toi, comment se comporte-t-il ?

Je ne m'attendais pas à cette question. Ma respiration se saccade. Qu'est-ce que je dois lui répondre ? Je dois lui dire la vérité sur sa face cachée ? Je dois la dissimuler ? Aucun son ne sort de ma bouche, je me contente juste de passer mon doigt sur les rebords de mon verre à moitié plein. Marie me regarde en silence, souriante, sans prononcer une seule parole, attendant patiemment ma réponse. Je finis par trouver une réponse.

- Lui et moi on ne se parle quasiment pas.

- Mais comment est-il lorsque vous vous parlez, même si c'est peu ?

- Il est mystérieux.

- Et ?

- Silencieux.

- Et ?

Euhhh...

- Et ?

- Arrogant, je lâche sans m'en rendre compte, dû à la pression qu'elle me lançait.

Je me rends compte de ma réponse. J'ai merdé. Je serre les dents, et baisse la tête.

- Je vois, il cache toujours cette facette de lui, soupire-t-elle.

- Tu le savais ? Je lui dis en la regardant.

- Oui, je le savais. Je vis peut-être à l'étranger mais je sais tout de lui, c'est quand même mon petit frère, me dit-elle souriante.

- Je vois.

- Ecoute Emma. Si parfois il est blessant et méchant, c'est parce qu'il veut juste se protéger. Ne prends pas ça pour toi. Il a eu une grosse déception amoureuse qui l'a brisé et traumatisé, tout comme toi. Il ne veut pas être à nouveau blessé.

Comment ça « comme toi » ? Elle connaît mon passé ? Merde. Merde. Merde. Merde. Comment l'a-t'elle su ?

Elle va tout raconter à Andrew. Je me sens soudainement mal. J'ai la sensation que ma cage thoracique se compresse. Elle se lève et s'avance prête à rentrer dans la maison.

- Ne t'inquiète pas, je ne raconterai rien à Andrew. Ça ne me concerne pas, me dit-elle avec un sourire rassurant.

Elle me serre l'épaule avec sa fine main puis passe le paillasson de la maison. Je reste un peu dehors, pour me calmer.

Je prends de grandes respirations et prends de grandes gorgées de champagne. Les larmes me montent aux yeux.

J'entends soudainement la porte de dehors grincer. Je me lève et me retourne et vois Andrew.

- Ne reste pas dehors, tu vas tomber malade, me dit-il froidement.

Je me lève de ma chaise et il s'efface pour que je puisse rentrer à l'intérieur.

Une fois à l'intérieur, je vais me resservir du champagne. J'ai besoin d'oublier ce que Marie vient de me dire. J'ai besoin d'oublier mon passé. Tout au long de la soirée, j'enfile les gorgées de champagne et en bois plus qu'il n'en faut.

Andrew me fixe constamment depuis que j'ai discuté avec sa sœur. Il a dû remarqué que quelque chose était arrivé. Avant que je m'en rende compte, j'ai arrêté de compter les coupes de champagne que j'ai bues.

Je bois trop, je le sais. Les effets de l'alcool commencent à faire effet. Mes pensées sont floues, je ne sais plus trop ce que je dis et je rigole pour rien. Andrew s'approche de moi.

- Stop maintenant, me lance-t-il sérieusement en me reprenant mon énième verre des mains.

- Tu te prends pour qui à me dire quoi faire ? Rends le moi ! Dis-je prête à m'énerver en essayant de reprendre mon verre.

- Je pense que prendre l'air te fera le plus grand bien, me dit Andrew.

Je profite de la seconde d'inattention d'Andrew et attrape mon verre pour le finir d'une gorgée en vitesse.

Lorsqu'il le remarque, il se met en colère, me reprend violemment le verre vide des mains, le pose sur la table et m'assis de force sur le canapé. Il revient avec une paire de chaussettes, de longues bottes en cuir, un gilet, un bonnet, une écharpe et des gants.

- Enfile ça, on va faire un tour dehors.

- Non, je veux pas aller dehors, je réponds en le repoussant.

J'ai beau essayer de me débattre, il réussit quand même à me faire enfiler ses stupides vêtements et me traîne ensuite de force dehors.

SecretOù les histoires vivent. Découvrez maintenant